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"Si "Number 6" s'éloigne du rock progressif, le toucher de guitare de Sterpi est toujours intact."
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4/5
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Dans la famille des musiciens prolifiques, je voudrais Chris Sterpi. Moins d'un an après son ''Outlaws Solutions For A Better World'', le guitariste français est déjà de retour avec un album sobrement intitulé ''Number 6''. Depuis ''Return To My Dreams'', le musicien avait troqué son costume de fils de funk pour arborer l'étendard du rock progressif. Si le dernier album avait réussi à poursuivre sur sa lancée, en revanche l'arrivée inopinée du virus a poussé l'artiste à composer dans la solitude de sa chambre.
Sur ses deux précédents albums, Sterpi avait réussi à s'approprier les codes du rock progressif, même si sa musique restait très centrée sur la guitare. Toutefois si le principal intéressé jure de ne jamais se lasser du prog, ''Number 6'' tend à s'en éloigner un tant soit peu. Alors qu'il nous avait habitués à des albums assez longs, celui-ci contient 6 chansons pour une durée de 28 minutes : dorénavant, Sterpi semble vouloir aller à l'essentiel. Après le son d'un gong, les arpèges lumineux
de guitare acoustique parviennent très rapidement à accrocher l'auditeur. Avec 'She's Hero', on reconnaît deux de ses signatures personnelles : un solo orageux de guitare et une
voix généreuse. En revanche, à cause de la pandémie, Sterpi a dû à
quelques exceptions près mettre tout seul en boite cet album. Ainsi, les
voix féminines qui faisaient naguère son sel ne sont donc pas conviées.
Avec un peu d'humour, l'artiste a toutefois réussi à trafiquer sa voix
sur 'We Don't Have To Pay' pour la faire sonner comme celle d'une jeune
femme.
Sans être explicite, l'album met en scène une joute entre la guitare électrique et l'acoustique, chacune se combattant à coup de solos tout au long de l'album. Cet équilibre des chocs est plutôt bien géré et malgré cette formule qui n'est pas révolutionnaire l'approche est séduisante, ce nouvel album faisant preuve de sophistication. Si 'Take A Breath' retrouve des couleurs progressives, le plus insaisissable 'A Few Weeks To Save The
World' se joue de toutes les influences tout en conservant son identité
sterpienne. On peut également imaginer en écoutant 'We Don't Have To Pay' le futur de la musique de Sterpi, l'artiste n'ayant cessé de clamer son envie de s'aventurer dans les eaux torrentueuses de l'électro. 'Another Day' qui clôt l'album et nous invite au Brésil avec un son proche de la bossa-nova permet de conclure l'album sur une note un peu plus légère et un solo de guitare aux relents funk.
Le Sterpi nouveau, moins progressif mais tout autant fidèle à lui-même, est arrivé. Cet album au format d'EP nous laisse entrevoir le monde du guitariste avec ses soli de guitare inspirés par Carlos Santana et sa voix magnétique. On regrettera toutefois la brièveté de l'exercice qui donne un goût un peu inachevé à ce voyage tourmenté, mais qui constitue une parfaite porte d'entrée dans l'univers du guitariste.
Plus d'information sur
http://sterpi.e-monsite.com/
LISTE DES PISTES:
01. The Fire the Storm and the Rain - 5:51 02. We Don't Have to Pay - 4:08 03. She's a Hero - 3:16 04. A Few Weeks to Save the World - 3:59 05. Take a Breath for Your Soul - 4:28 06. Another Day... - 6:46
FORMATION:
Chris Sterpi: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Congas
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5/5 (1 avis)
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STAFF:
4/5 (1 avis)
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