Stuart John Wolstenholme, ça vous dit quelque chose ? Probablement pas ... et Barclay James Harvest ? Déjà plus, non ? Stuart a été un des membres fondateurs (claviériste) de ce groupe né en 1967, et qui œuvrait dans un registre pop- sub-prog symphonique assez proche de Supertramp. Il a quitté le navire BJH en 1979, mais collabore à nouveau avec John Lees depuis 98 .
En 1980, il se lance dans un side-project et fonde Maestoso ; 24 ans séparent les deux premiers albums, depuis le groupe est plus prolifique et sort avec “Grim” son cinquième opus.
Comme le savent les anglicistes, le titre de l’album n’a rien à voir avec le conteur allemand, mais signifie “lugubre, flippant”. Le tout début de l’écoute veut coller à cette étiquette : après une courte intro parlée vaguement ridicule, la musique part sur des bases de prog symphonique affirmé plutôt bluffant, il faut l’avouer ... mais sur une durée assez courte !
Le reste de l’album oscille entre la ballade plus ou moins mièvre (Wilting Violet, Run A Mile, Snowdrops), un style folk propret (Wait) ou parfois plus étoffé (November, où l’on retrouve un peu de l’ambiance BJH), et les pièces orchestrales souvent datées et ne soulevant guère l’enthousiasme (Abendrot, Marsch Burleske, Pas de Deux). Les rares tentatives pour enlever le rythme ( Little Man, God Bless The Children ) tombent à plat, la faute à un manque de dynamisme, notamment de la part du chanteur, très anonyme.
La constitution de groupes formé par des “anciens” est à la mode en cette année 2006. A ce petit jeu, The Syn, White et Mæstoso s’en sortent moins bien que Proto-Kaw. Tous ces groupes ont en commun un savoir faire certain, mais seul Kerry Livgren a su insuffler la petite étincelle qui rend les albums attachants dans la durée. Pas de quoi flipper avec “ Grim” ...