"II. Daft Days" emboîte donc le pas à son prédécesseur et le prolonge avec un format similaire de 4 titres. Comme dans beaucoup de productions récentes, le contexte actuel qu’Alex qualifie de « très difficile et paradoxal » dans son interview est devenu un sujet phare. Au travers des 4 pistes de l’EP, Alex se plaît à évoquer des sujets de société comme la pollution, les injustices sociales, la liberté d’expression… autant de thèmes qui donnent à réfléchir.

Nous entrons dans cet EP par le premier titre, ‘Radioactive’, sur une ambiance de guitare folk un peu country, appuyée par un harmonica très à propos. Alex raconte en interview que la capacité d’adaptation et d’évolution d’un artiste est une qualité, et il se l’applique à lui-même. Quelques vibes électro agrémentent ce morceau, mais aussi le suivant, ‘Louis’, donnant une tournure moderne à son univers initialement plus folk et acoustique.

Ce nouvel EP contient lui aussi son lot de titres aux parfums estivaux, comme ‘Ocean Call’ sur le premier volet. ‘Humans’ en est sûrement le plus bel exemple. Démarrant par de grosses influences Cocoon, le titre se mue rapidement en une sorte de folk soul. Des claviers sautillants et une excellente guitare clean apportent une touche de modernité et de fraîcheur bienvenues.

Mais Wh?land, c’est aussi une voix, celle d’Alex en l’occurrence. Parfois chevrotante, souvent gorgée de sensibilité, toujours efficace, l’organe vocal du guitariste colle parfaitement aux ambiances des morceaux. Si le chanteur s’inscrit dans le registre de la simplicité et n’est pas du genre à avoir recours à des fioritures dispensables pour s’exprimer, il fait apprécier une petite prise de risque sur le premier morceau, ‘Radioactive’, où sa voix dévoile ses aigus avec réussite.