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""Claustrophobia", concept album articulé autour de Vincent Van Gogh, n´enchantera guère les oreilles des mélomanes avec une formule encore trop pompée sur les Césars du rock progressif."
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2/5
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Formé dans les années 80, Eyesberg a attendu plus de 25 ans avant de publier son premier album qui mettait en avant ses goûts néo-prog alliés à un rock progressif old school. Comme on peut le voir sur la pochette, pour son troisième ouvrage le groupe se concentre sur un concept centré autour de la vie de Vincent Van Gogh. Un mauvais présage pour nos oreilles ?
Au niveau du chant, le groupe réalise une dystopie musicale, une version alternative de grands classiques du prog. Si les musiques semblent inspirées par l’album ''The Lamb Lies Down On Broadway'', ultime album de Genesis avec Peter Gabriel, en revanche le chant de Malcolm Shuttleworth est plus proche de Phil Collins. Comme il n’est pas un cador du rock progressif, le groupe reste dans le sillage de ses formations de prédilection, n’hésitant pas à citer Pink Floyd et Marillion sur le morceau d'ouverture. Les compositions font la part belle à la guitare, qui s’envole avec parcimonie. Le jeu de clavier plus discret arrive parfois à s’imposer, comme sur le morceau éponyme (qui compte également un rafraîchissant solo de flûte), avec un gimmick plus musclé sur 'Walking In Storms', ou par de réconfortantes notes de piano sur le final de 'Asylum'.
Malgré quelques effets séduisants, Eyesberg peine à confirmer, la plupart des pistes s’avérant finalement molles et peu marquantes, surtout dans la première partie. A l’écoute de cet album, on pourrait jouer au jeu du : « Quel groupe est maintenant plagié ?». La guitare prend souvent une option planante mais ne conservant pas le cap s’avère finalement soporifique. 'Salamander' réussit à être une ballade dépourvue de tonus. La voix du chanteur rappelant Phil Collins ne possède pas le magnétisme de son aîné et semble chanter sur le même ton monocorde tout au long de l’album. Les quelques chœurs féminins atténuent cependant cette monotonie mais sans réussir à charmer, se contentant de répéter la même phrase vocale. Toutefois en fin d’album, le groupe semble se réveiller sur 'Sacrifice' avec son rythme enjoué et menaçant (pourvu entre autres d’un superbe crescendo final et d’un extrait inattendu de 'Un Gamin de Paris') et sur 'Asylum' qui bien que classique tend à progresser à bride abattue. Le dernier morceau est en revanche trop court pour finir sur une bonne note...
"Claustrophobia" ne sera pas la révélation de l’année. Comme pour ses précédents albums, Eyesberg s’est laissé ligoter lui-même par ses propres inspirations, sans pouvoir proposer une approche du prog digne de ce nom. Le cahier des charges est bien rempli puisque le groupe coche toutes les cases de la catégorie, mais ce travail en pilotage automatique, certes agréable à l'oreille, risque d’être très vite oublié malgré quelques moments encourageants.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/eyesberg.prog
LISTE DES PISTES:
01. Claustrophobia 02. Strange Boy 03. Walking In Storms 04. Salamander Tree 05. Sacrifice 06. We Want You Out! 07.
Into The Asylum 08. Final Ride
FORMATION:
Jimmy Keegan: Batterie Emma Edingloh: Chant Georg Alfter: Guitares / Basse Malcolm Shuttleworth: Chant Norbert Podien: Claviers
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