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"Souvent comparé à Van der Graaf Generator et King Crimson, Goad nous propose avec "La Belle Dame" un album aux lignes mélodiques originales et aux tournures gothiques dégageant une étrangeté qui en fait le charme."
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3/5
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Goad fait partie de ces groupes increvables qui inlassablement refont surface. Créé en 1974 par Maurilio Rossi, le groupe propose avec "La Belle Dame" son onzième album, tirant son concept d'une ballade du poète anglais John Keats, 'La Belle Dame Sans Merci', dont l'imaginaire mélancolique semble fait pour un groupe qui se meut le plus souvent dans un spleen sombre et torturé.
Car ceux qui sont familiers à l'univers de Goad savent que l'ambiance est rarement à la rigolade, et ceux qui le sont moins ne mettront pas longtemps à s'en apercevoir. Le groupe est souvent comparé à Van der Graaf Generator (qui s'est lui aussi inspiré de cette ballade pour 'When She Comes' tiré de "World Record") pour sa noirceur et à King Crimson pour ses mélodies anguleuses, c'est dire !
Des références prestigieuses que Goad n'a nullement l'intention de trahir. "La Belle Dame" contient ainsi son lot de compositions aux lignes mélodiques peu évidentes et aux tournures gothiques dégageant une étrangeté qui en fait le charme. Un charme qui ne naît pas d'un air donnant l'envie de fredonner mais plus de l'atmosphère mélancolique, parfois onirique ('Magic Stairway') que l'album dégage dans son ensemble.
Entre mélodies intrigantes et parties instrumentales riches et tourmentées, chaque titre recèle de quoi intéresser l'auditeur. Mais l'album est un peu trop homogène, la faute à l'utilisation de mêmes ficelles : un tempo lent d'un bout à l'autre, un rythme chaotique résultant de l'utilisation de mesures impaires et impulsé par une batterie et une basse mixées un peu trop en avant, et un chant omniprésent très particulier (le genre de voix à laquelle on adhère ou qu'on rejette), hésitant entre langage parlé et chant mélodique. Tout cela crée un manque de contrastes et il est délicat de distinguer les titres les uns des autres.
Néanmoins, il faut saluer le travail soigné, délicat, complexe qui ressort de "La Belle Dame". Si le caractère un peu linéaire qui s'en dégage l'empêche d'accéder au statut d'album impérissable, il n'en reste pas moins agréable à écouter pour tous ceux qu'un peu d'originalité n'effraie pas.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/watch/mauriliorossigoad/
LISTE DES PISTES:
01. The Haunted Palace In The Poe’ Land (04:11)
 02. The Queen Of The Valley (06:50)
03. The Man in the Dreamland (05:27)
04. Magic Stairway pt. 1 (04:35)
05. Magic Stairway pt. 2 (02:11)
06. Magic Stairway Pt. 3 (04:40)
07. To Sorrow Good Morrow pt. 1 (04:14)
08. To Sorrow Good Morrow pt. 2 (07:11)
09. To Sorrow Good Morrow pt. 3 (03:32)
10. To Sorrow Good Morrow pt. 4 (05:48)
11. To Sorrow Good Morrow pt. 5 (02:10)
12. The Sweetness Of The Pain Pt. 1 (04:02)
13. The Sweetness of the Pain pt. 2 (02:07)
14. The Sweetness of the Pain pt. 3 (03:42)
FORMATION:
Alessandro Bruno: Guitares
Antonio Vannucci: Claviers
Filippo Trentastasi: Batterie
Francesco Diddi: Guitares
Gianni Rossi: Guitares
Martin Rush: Basse / Choeurs / Effets Spéciaux
Maurilio Rossi: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Batterie
Paolo Carniani: Batterie
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