Groupe américain formé en 2000 et connu pour avoir sorti un 1er album éponyme en 2003 qui a très rapidement montré ses limites essentiellement en raison d’une production très faible : conséquence évidente de beaucoup d’autoproductions, Prymary nous revient 3 ans après avec ce concept-album « The Tragedy Of Innocence » racontant l'histoire de Valerie Quirarte qui a été abusée dans son enfance
Dès les premières notes, on constate que la production quoique nettement en progrès par rapport au précédent opus n’atteint pas des sommets ce qui n’aide pas l’auditeur pour « rester » immergé : condition sine qua non pour apprécier tout concept album.
Donc très rapidement, on s’aperçoit qu’à aucun moment, on ne vibrera réellement à l’écoute de ce concept album bien que ce dernier soit techniquement de haute tenue ; les divers soli et autres breaks en attestent ! Et ce n’est pas le chant somme toute linéaire, sans émotion, en bref, dans la lignée des trop nombreux sombres groupes de métal progressif qui permettra d’effacer la tenace impression de lassitude mais là encore, la longueur propre à la figure de style conceptuelle aide encore moins à retenir l’attention de l’auditeur.
Et c’est bien dommage tant certains éléments pris individuellement sont plutôt sympathiques comme les passages néo-prog de « Born Again » qui peuvent rappeler Sylvan par moment, les speechs du personnage central du concept qui ne sont pas désagréables….
En bref, Prymary est l’exemple type du groupe indéniablement doué mais qui - malgré une approche conceptuelle intéressante à défaut d’être originale - n’arrive pas à trouver l’alchimie nécessaire pour faire un album incontournable ! Il manque encore et toujours le petit quelque chose pour que les américains passent un cap !
Enfin et pour finir, ce type d’opus concept aurait très certainement recueilli nettement plus de suffrages favorable il y a une quinzaine d’années. Mais à ce jour, pour sortir du lot dans ce style si riche et ayant déjà côtoyé la quasi-perfection, des albums comme ce « Tragedy of Innocence » quoique sans réelle fausse note ne transcendera pas les foules et restera logé au rayon des obscures anonymes du genre !