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"Royal Blood emporte tout sur son passage avec un "Typhoons" qui évolue vers un électro rock tempétueux témoignant d'une énergie salvatrice."
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3/5
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La vie de Royal Blood a tout d'un conte de fées tant le succès du groupe a été fulgurant en relativement peu de temps. Né en 2013 sous la forme, depuis immuable, d'un duo composé de Mike Kerr et Ben Tatcher (le batteur de fer), le groupe s'inscrit dans le sillage de la nouvelle vague rock alternative britannique tels que les Artic Monkeys, tout en puisant dans les influences américaines leur côté hors normes (White Stripes, Foo Fighters...). Fort de ce mélange détonant entre garage rock, hard rock et alternatif, les deux premiers albums du duo ont connu un grand succès mondial.
Toutefois, cette effervescence et ce sentiment d'être invincible ont entrainé Mike Kerr dans la spirale infernale de la dépendance à l'alcool qui aurait pu détruire le groupe. C'est au cours de l'enregistrement de "Typhoons" dans le studio magique de Josh Homme (Queens Of The Stone Age) à Los Angeles que le bassiste a pris conscience de son état, de ne plus se reconnaître et d'avoir touché le fond. La musique a servi de remède pour permettre une reprise en main tout en conduisant le groupe à repenser sa direction artistique. Encouragé en ce sens par le célèbre ingénieur du son, Royal Blood a décidé de sortir de sa zone de confort et des ornières de leurs influences déjà très grandes.
Et comme souvent, c'est de l'électro et d'une sorte de modernité que le salut va venir. Là où leur musique était relativement dépouillée, Mike et Ben explorent des sonorités nouvelles où les riffs toujours aussi acérés s'acoquinent avec des rythmes presque dance ('Trouble's Coming') qui rendent le tout efficace et surprenant. 'Oblivion' confirme cette direction avec un peu plus de lourdeur, comme si les White Stripes rencontraient les Daft Punk. Cependant, le groupe ne renie pas ses origines plus dépouillées dans lesquelles 'Who Needs Friends' semble se réfugier. Dans cette veine, 'Either You Want It' plonge l'auditeur encore plus dans les racines originelles du groupe proche des Artic Monkeys avec une certaine gravité et tension.
L'album est ainsi une alternance de morceaux qui balayent le large potentiel dément du duo, entre cette volonté d'affirmer d'où il est issu et de bousculer ses certitudes, quitte à troubler ses fans. Cela va donc de 'Boilermaker' à la fois roots et moderne à 'Limbo' qui pourrait cartonner dans les clubs internationaux (dès leur ouverture prochaine). Le concept de "Typhoons" rappelle le dernier album en date de Skip The Use "Past And Future". L'album se termine au piano avec la voix vaporeuse de Mike ('All We Have Is Now') qui apporte une touche un peu psychédélique comme si l'auditeur avait vécu une sorte de rêve. Un morceau magnifique de sensibilité et sans doute très personnel.
Inutile de dire que cet album pourra en déstabiliser plus d'un tant le groupe expérimente. Certains diront que Royal Blood a vendu son âme au diable, d'autres salueront cette relative prise de risque. En dehors de ce débat, "Typhoons" reste d'une efficacité prégnante avec une énergie salvatrice immédiate, malheureusement sans pour autant rendre l'album mémorable dans la durée.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/royalblooduk
LISTE DES PISTES:
01. Trouble’s Coming 02. Oblivion 03. Typhoons 04. Who Needs Friends 05. Million & One 06. Limbo 07. Either You Want It 08. Boilermaker 09. Mad Visions 10. Hold On 11. All We Have Is Now’
FORMATION:
Ben Thatcher: Batterie / Piano Michael Kerr: Chant / Basse / Claviers
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