HARDLINE: Heart, Mind And Soul (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Apparu en 1991 avec son premier essai "Double Eclipse", Hardline n’imaginait pas que ce titre pourrait s'avérer prédestiné, ne voyant venir au monde son petit frère que dix ans plus tard et son successeur sept longues années après. Depuis 2009, cette formation vient nous rendre visite avec une régularité plus conforme à celle attendue d’un groupe en activité. Il y a deux ans, le fort apprécié "Life", son sixième album, avait nourri notre insatiable appétit de nouveautés musicales. Le combo de Los Angeles, qui ne regroupe depuis lors que des Italiens, nous propose aujourd’hui ses nouvelles compositions réunies au sein d’un opus dénommé "Heart, Mind And Soul".

Le line-up n’a pas bougé d’un iota, ce qui est une première depuis ses débuts. Les deux têtes pensantes, l’excellent frontman Johnny Gioeli (Axel Rudy Pell et Crush 40) - seul rescapé des temps passés - et l’insatiable multi-instrumentiste Alessandro Del Vecchio endossent une fois de plus la responsabilité de respecter et faire perdurer la marque de fabrique du groupe, qui consiste à développer un big rock mélodique variant, d’un titre à l’autre, du hard US gaillard au hard FM plus mesuré. Ne se laissant pas enfermer dans un carcan stylistique, Hardline sait autant rendre rugueux son AOR que policer son heavy rock et a pris la bonne habitude de rendre des copies stylées et classieuses. "Heart, Mind And Soul" est la juste continuité de son prédécesseur, l’auditeur ne sera donc pas pris en traitre : qui a apprécié "Life" sera comblé par ce nouvel essai où onze titres, variés comme de coutume, nous sont proposés.

Ceux qui vénèrent Whitesnake trouveront que le rentre-dedans 'Fuel To The Fire' l’évoque en bien des points et taperont inévitablement du pied. Les aficionados des riffs de hard FM bien pensés et des mid-tempi hyper-mélodieux se pâmeront à l’écoute de 'Surrender', et les amateurs d’AOR avec des synthés typés 80’s à la Bon Jovi se passeront en boucle 'If I Coud I Would'. Les attristés du silence de Journey se requinqueront avec l’accrocheur 'Like That' et la ballade 'Heavenly' où l’ombre de son guitariste Neal Schon - présent sur le premier opus d’Hardline - plane au-dessus des fulgurances à la six-cordes qui transcendent ce bel objet. Quant aux inconsolables pleurant la fin d’UFO, ils devraient retrouver des couleurs aux sons du pourfendeur 'Waiting For Your Fall'.

Il en est ainsi de ce "Heart, Mind And Soul", il y en a décidément pour tous les goûts, en tous cas pour ceux qui adoubent l’arsenal habituel du hard rock mélodique. Hardline reste fidèle à lui-même et c’est une excellente nouvelle. Sachons respecter ce combo qui a su, contre vents et marées, conserver son identité d’origine depuis vingt ans.

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