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"Retour réussi de Jethro Tull. "The Zealot Gene" est un agréable folk-rock aventureux."
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4/5
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Au mitan de cette sombre année 2021, Ian Anderson annonçait une nouvelle improbable : Jethro Tull allait publier un nouvel album 19 ans après la dernière production studio. Depuis 1968 et jusqu'à son arrêt de mort en 2014, le groupe anglais avait guidé son auditeur à travers un passionnant voyage au pays des styles (blues, rock progressif, new world, hard rock, folk) avec pour dénominateur commun les qualités de flûtiste de Ian Anderson, son sens de l'écriture et la guitare de Martin Barre (sauf sur le premier album). On se prenait ainsi à rêver de la reformation du line-up classique pour ce nouvel opus intitulé "The Zealot Gene".
Pourtant, Ian Anderson n'a rappelé aucun Martin Barre, John Evans, Barrie Barlow ou Jeffrey Hammond. Autour de lui, nous retrouvons le fidèle équipage qui l'accompagne en solo depuis de nombreuses années. Une écoute distraite de l'album nous invite d'ailleurs à penser que cette nouvelle production s'inscrit moins dans le Jethro Tull de "Songs From The Wood" que dans "Homo Erraticus". Publicité mensongère ? Que nenni, Jethro Tull s'est toujours réinventé au fil des années et l'expérience solo de Ian Anderson a souvent influencé son travail sous la bannière Jethro Tull ("Walk Into Light" a eu une influence directe sur "Under Wraps", "Divinities" sur "J-Tull Dot Com"). Ian Anderson a seulement voulu saluer le travail de ces précieux collaborateurs en leur permettant d'enregistrer sous le nom de Jethro Tull.
Pendant 46 minutes, nous nous laissons bercer par le son de la flûte de Ian Anderson, qui domine des compositions folk-rock. Le jeu de Ian Anderson est toujours aussi voluptueux et agile. Si sa voix accuse quelques faiblesses en live, elle s'avère ici douce et rassurante. Joe Parrish-James et Florian Opahle, désormais dépositaires des accords de guitare de Jethro Tull, se font entendre plus volontiers que sur les deux précédents albums solo de Ian Anderson ('The Zealot Gene', 'Barren Beth, Wild Desert John' qui ont des relents de metal folk).
'Mrs Tibbets' constitue la parfaite porte d'entrée pour le néophyte et sa partie instrumentale évoque le souvenir des joutes sonores de "A Passion Play" avec guitare, flûte et orgue à l'appui. D'autres instruments servent de passerelle entre le passé et le présent : l'harmonica que l'on avait entendu sur 'Song For Jeffrey' revient nous hanter sur 'Jacob's Tales', l'accordéon de 'Sad City Sisters' qui apporte une touche celtique évoque la petite perle 'A Gift Of Roses' ou 'Skating Away', le piano de 'Mine Is The Mountain' nous transporte directement vers l'introduction de 'Locomotive Breath'. Ce voyage tranquille peut sembler manquer de tempêtes et de folie, la plupart des morceaux gardant le cap de la ballade folk. Pourtant, l'émotion surgit sans crier gare comme sur 'In Brief Visitation' et son chant poignant qui rappelle les amours tourmentés de 'Wond'Ring Again'.
Jethro Tull renaît de ses cendres et Ian Anderson poursuit sa quête musicale d'absolu. Si l'album est plus marqué par l'apaisement et la lumière, l'inventivité du plus célèbre flûtiste flamant-rose est toujours d'actualité. Avec ce retour gagnant, il est temps de vous replonger dans l'histoire et la discographie de ce groupe exceptionnel et qui a su traverser les âges sans perdre son éclat.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/officialjethrotull
LISTE DES PISTES:
01. Mrs. Tibbets (5:54) 02. Jacob's Tales (2:13) 03. Mine Is The Mountain (5:40) 04. The Zealot Gene (3:54) 05. Shoshana Sleeping (3:41) 06. Sad City Sisters (3:40) 07. Barren Beth, Wild Desert John (3:37) 08. The Betrayal Of Joshua Kynde (4:06) 09. Where Did Saturday Go? (3:53) 10. Three Loves, Three (3:30) 11. In Brief Visitation (3:00) 12. The Fisherman Of Ephesus (3:41)
FORMATION:
David Goodier: Basse Florian Opahle: Guitares Ian Anderson: Chant / Guitares / Flûte, Harmonica Joe Parrish-james: Guitares John O'hara: Claviers / Piano, Accordéon Scott Hammond: Batterie
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Voilà un album qui me laisse une impression mitigée.
Le timbre de Ian Anderson et sa flûte virevoltante font partie des marqueurs de Jethro Tull. Ils sont omniprésents sur "The Zealot Gene", peut-être même un peu trop, laissant bien peu d'espace à leurs camarades de jeu. Néanmoins, ils font indéniablement partie des points positifs de l'album. Autre point fort, la qualité des compositions. Il s'agit certes de simples chansons folk-rock mais fort bien troussées.
Ces belles qualités sont néanmoins entachées par une certaine monochromie dans les ambiances : si les compositions sont variées (entendez par là que les mélodies vont puiser dans différents styles et que la palette instrumentale est relativement large), le caractère mid-tempo de la quasi-totalité des chansons finit par plonger l'auditeur dans une certaine somnolence. Passés les quatre premiers titres, l'intérêt tend à s'estomper et l'attention à se dissiper. Cette impression est renforcée par la prestation vocale de Ian Anderson. Celui-ci conserve d'un bout à l'autre un chant mezzo voce bienveillant. Choix artistique ou problème de cordes vocales ? Toujours est-il que cela confère au disque une uniformité qui, elle aussi, finit par diluer l'intérêt de l'auditeur.
Avec ce nouvel album de Jethro Tull, c'est comme si l'on retrouvait un vieux copain perdu de vue depuis des années : au début, on est heureux de se revoir et puis on s'aperçoit vite qu'en fait, on n'a pas grand-chose à se dire. Néanmoins, une fois qu'on s'est quitté, on est content de s'être revu.
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(2) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4/5 (1 avis)
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STAFF:
3.3/5 (6 avis)
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