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"Avec cet "Embryo" foisonnant et inspiré, Altesia s’impose comme l’un des tout meilleurs groupes français de metal progressif."
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5/5
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Le risque de louper le coche du deuxième album est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de beaucoup d’artistes, surtout lorsque le premier a été une réussite. Pour Altesia, la réussite a été double avec "Paragon Circus" puisque l’album, en plus d’être excellent, a également été adoubé par de nombreux fans de rock et de metal progressif, ce qui, avouons-le, était loin d’être gagné au départ, vu le niveau d’exigence des aficionados du genre. Alors pour répondre aux attentes légitimes de son public, le groupe bordelais a trouvé la seule solution qui vaille pour ce deuxième album, "Embryo" : faire encore mieux que le premier à tous les niveaux, la production, l’exécution et la qualité des compositions.
Si certains se demandent encore quelle définition l’on peut bien donner au terme musique progressive, la réponse se trouve dans ces 60 minutes de pur plaisir auditif. 60 minutes d’éclectisme, d’inventivité et d’intelligence des compositions, le tout saupoudré d’influences parfaitement digérées. "Paragon Circus" marchait dans le sillage prestigieux d’Opeth et Haken, "Embryo" poursuit sur le même chemin, mais s’enrichit de références moins évidentes comme Caligula’s Horse et Leprous sur l’excellent titre pop djent ‘A Liar’s Oath’ et Wilderun sur l’énorme ‘Sleep Paralysis’, qui se paye le luxe d’inclure un passage à l’accordéon de bal musette en plein milieu d’un death mélodique lyrique et puissant.
Aucun doute, Altesia est un groupe libre de toute contrainte et sa musique évolue au gré de l’inspiration foisonnante de son leader Clément Darrieu, dont le chant chaleureux a gagné en puissance évocatrice. A la fois plus metal et plus optimiste que "Paragon Circus", "Embryo" est bel et bien à la charnière de plusieurs styles : le rock progressif avec ‘Micromegas’ et son final à la ‘Afterglow’ de Genesis, le metal prog avec ‘The Remedial Sentence’ et ses deux ponts jazzy de toute beauté, le death melo avec ‘Mouth Of The Sky’ et sa rythmique de feu, le tout dominé par les guitares inspirées d’Alexis Casanova et de magnifiques passages symphoniques orchestrés par les claviers d’Henri Bordillon.
Cet éclectisme échevelé culmine avec ‘Exit Initia’, qui domine de la tête et des épaules la grande majorité des epics qu'il nous a été donné d’écouter ces dernières années. Ce titre de 21 minutes est la suite du morceau ‘Reminiscence’ paru sur "Paragon Circus". Il en reprend le thème mélodique et l’étoffe de tellement de breaks et de motifs différents qu’il mériterait une chronique à lui tout seul. Tour à tour sombre, lumineux et émouvant, ce morceau est tout simplement la quintessence de ce que le metal prog peut offrir de plus raffiné quand il est interprété avec autant de ferveur et de classe.
Avec cet album foisonnant et inspiré, Altesia s’impose comme l’un des tout meilleurs groupes français de metal progressif. Espérons qu’il aura l’exposition qu’il mérite. De notre côté en tout cas, nous ferons tout pour.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/altesiamusic/
LISTE DES PISTES:
01. Micromegas 02. Mouth of the sky 03. The remedial sentence 04. Autumn colossus 05. Sleep Paralysis 06. A Liar's Oath 07. Exit Initia: I - Excipit Omen / Ii - Guidance / Iii - Horus' Crown / Iv - Apogee Of A King
FORMATION:
Alexis Casanova: Guitares / Choeurs Clément Darrieu: Chant / Guitares Henri Bordillon: Claviers Hugo Bernart: Basse Yann Ménage: Batterie
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Très peu de choses à rajouter à l'excellente chronique de Newf. Dans ce second album, Altesia progresse dans l'émotion, l'interprétation et les compositions. A mon sens, il est vraiment un album de groupe. L'équilibre est ajusté au profit des claviers qui par rapport à "Paragon Circus" ajoutent un surplus de symphonique, cinématographique et d'ambiances. Ce jeu des vases communiquant ne se fait pas au détriment de la rythmique incroyable portée par les riffs, la batterie précise et la basse bien mise en avant et surtout des envolées solistes d'Alexis toujours bourrés de feeling et d'émotions. "Embryo" est la définition même d'un admirable album de metal progressif dans la tradition, celle de fusionner l'agressivité, la violence, la provocation du metal avec l'esprit libre du progressif qui n'hésite pas à piocher dans le jazz, dans la valse et d'autres genres, en ne se mettant aucune barrière ('Remedial Sentence', 'Sleep Paralysis'). Il offre aussi des moments plus apaisés aussi avec l'ouverture 'Micromegas' (qui fait un rappel à Pandora sur le premier album) ou Autumn Colossus et ses petites notes un peu électro.
Le summum est atteint avec 'Exit Initia' qui du haut de ses 20 minutes soigne ses transitions pour faire le lien avec les nombreuses ruptures entre une première partie au refrain imparable qui ouvre un passage instrumental dense et incroyable de maitrise pour un jeune groupe pour un final frissonnant et très émotionnel. Le chant a également progressé tout au long de l'album en étant plus affirmé, plus habité et moins distant.
"Embryo" montre que la scène française est loin d'être la cinquième roue du carrosse en la matière et que le metal progressif y possède des pépites aux premiers rangs desquels figure en bonne place Altesia.
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.9/5 (8 avis)
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STAFF:
4.4/5 (7 avis)
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EN RELATION AVEC ALTESIA
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DERNIERE INTERVIEW
ALTESIA (03 OCTOBRE 2021)
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Music Waves part à la rencontre de Clément Darrieu pour nous parler de "Embryo", le nouvel album marquant d'Altesia.
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