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"Avec "A View From The Top Of The World", Dream Theater démontre avec classe que les rois du metal progressif ne sont pas prêts d’être détrônés."
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5/5
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La pochette du quinzième album de Dream Theater représente le Kjeragbolten, un étrange rocher coincé entre deux falaises dans la montagne du Kjerag en Norvège. Y accéder est un véritable défi pour les randonneurs et nécessite une excellente condition physique. De là à y voir une métaphore de ce qui vous attend à l’écoute de "A View From The Top Of The World", il n’y a qu’un pas allègrement franchissable. Frustré par l’absence de tournées due à la pandémie, le groupe a mis toute son énergie dans la composition d’un album résolument metal prog, dans toute sa complexité et au sens littéral du terme, car si ce nouvel album s’inscrit dans la continuité de "Distance Over Time", il est encore plus délibérément metal.
Aucune ballade, des riffs monstrueux, des compositions titanesques, une technique inaccessible à la grande majorité des musiciens de la planète, aucun doute, les Américains sont dans une forme olympique. Rien que le titre d’ouverture, ‘The Alien’, suffit à définir ce qui fait la force de Dream Theater : une exigence musicale drastique, une qualité d’exécution hors du commun et de superbes mélodies impulsées par un John Petrucci qui, une fois de plus, impose tout son talent et toute sa classe. Et tant pis si certains le leur reprochent au nom de la sacro-sainte et archi rebattue absence de feeling, ce qui, dans ce cas précis comme dans beaucoup d’autres, n’a aucun sens. Après 35 ans de carrière, le groupe sait depuis longtemps que le plus important est de composer la musique qui lui ressemble et qui satisfera les fans, les vrais. Et nul doute que cet album leur est réservé.
Alors certes, Dream Theater fait du Dream Theater, au point même de flirter avec la nostalgie sur ‘Invisible Monster’ qui renvoie aux compositions que pouvait écrire le groupe dans les années 90. Mais là encore, c’est tellement bien fait qu’il est impossible de le lui reprocher. Surtout que "A View From The Top Of The World" a été composé en toute liberté et sans aucune contrainte. Les titans du metal prog possèdent désormais un QG tout équipé et bien à eux, le DTHQ (Dream Theater Headquarters), un lieu où ont déjà été composés l’album solo de John Petrucci, "Terminal Velocity" et le dernier Liquid Tension Experiment, "Lte3", et qui leur permet d’entretenir une vraie cohésion entre les membres du groupe.
Cette cohésion est manifeste à plus d’un titre. D’abord dans les duels guitare-clavier dantesques pendant lesquels il est parfois fort difficile de faire la distinction entre les deux instruments, tant le jeu de Jordan Rudess est de plus en plus au diapason de celui de Petrucci (‘Answering The Call’, ‘Sleeping Giant’). Ensuite dans la production irréprochable de l’album qui rend vraiment justice au travail de John Myung à la basse. Enfin et surtout parce que peut-être pour la première fois depuis dix ans, Mike Mangini prend une place centrale au sein de la formation, au point de nous faire presque redécouvrir à quel point il est un batteur exceptionnel (‘The Alien’).
Résolument metal et très heavy (le riff de plomb à la 8-cordes de ‘Awaken The Master’), ce quinzième album de Dream Theater est dévastateur et même globalement plus joyeux et optimiste qu’à l’accoutumée (l’excellent ‘Transcending Time’), ce qui ne gâche rien et rajoute au plaisir que prendront les admirateurs à le passer en boucle pour en découvrir toutes les pépites. Seul peut-être l’epic ‘A View From The Top Of The World’, du haut de ses 20 minutes, demeure finalement le titre le moins convaincant de l’album, du fait d’une structure un peu moins élaborée que la moyenne (pour du Dream Theater) malgré un superbe pont atmosphérique. Il n’en demeure pas moins que cet album est sans nul doute un incontournable de l’année et que les rois du metal progressif ne sont pas prêts d’être détrônés.
Plus d'information sur
http://www.dreamtheater.net
LISTE DES PISTES:
01. The Alien (9:32) 02. Answering The Call (7:35) 03. Invisible Monster (6:31) 04. Sleeping Giant (10:05) 05. Transcending Time (6:25) 06. Awaken The Master (9:47) 07. A View From The Top Of The World (20:24)
FORMATION:
James Labrie: Chant John Myung: Basse John Petrucci: Guitares Jordan Rudess: Claviers Mike Mangini: Batterie
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(2) COMMENTAIRE(S)
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Avec son dernier opus, DT nous livre un brûlot qui tire plus sur le métal que sur le progressif. La qualité est bien entendu au rendez-vous, chaque titre pris individuellement est une pépite. Mais même si le sens de la mélodie est toujours présente, et si certains morceaux offrent fort heureusement une respiration, l'enchaînement à marche forcée finit par lasser et rend l'écoute d'une traite ardue. A ce titre, dommage qu'il n'y en ait pas un (de titre) qui permette de se reposer les esgourdes. Autre problème, cela tourne parfois à la démonstration technique et franchement, DT n'en a pas besoin, ça va les gars on sait que vous jouez sur une autre planète, inutile d'en rajouter
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Rédiger une critique du dernier Dream theater n'est pas simple pour plusieurs raisons : Tout d'abord en raison de la longueur des titres : rester concentré pendant 10 minutes d'affilée sur un même morceau ( voire 20 pour le dernier !) demande un effort certain, l'absence de respiration entre deux titres de 4 à 5 minutes exige une attention particulière pour bien appréhender chaque titre... Ensuite bien accepter chaque intro de 2 minutes minimum pour accéder au corps de la chanson : et lorsque LaBrie entame sa mélodie,je la trouve généralement moins harmonieuse que le phrasé musical de Petrucci ou l'aria de Rudess ( un comble !) Enfin, même si je suis admiratif ( comment ne pas l'être ?) du talent et de la technicité hors-norme des musicos,il me manque un peu de feeling, de fragilité,de chaleur peut être ( mais c'est du métal prog,donc plus froid me direz vous !) En résumé, j'ai préféré les morceaux plus courts sans faire l'impasse sur le somptueux final de 20 minutes avec les réserves émises précédemment... à titre de comparaison Distance over time avec ses morceaux plus compacts m'avait réconcilié avec le genre... Ça se voit pas mais malgré tout, je prends et je déguste....
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4.2/5 (15 avis)
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STAFF:
4.1/5 (8 avis)
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