PARADOX: Heresy Ii - End Of A Legend (THRASH) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Le retour de Paradox au début des années 2000 avait été une réussite. Le groupe montrait que son thrash n’avait rien perdu de sa force et a signé avec "Pangea" ou "Tales Of The Weird" des disques de qualité. De retour après 5 années de silence, Paradox donne une suite à son album phare, "Heresy", paru en 1990. L’idée d’une suite à un disque légendaire n’est pas neuve et elle est risquée. Le coté nostalgique peut fonctionner, mais retrouver l’esprit d’une époque n’a rien de facile. Pour réaliser "Heresy II. End Of A Legend", Charlie Steinhauer retrouve son batteur de l’époque, Axel Blaha, et a rappelé Olly Keller et Christian Münzner, écartés le temps d’un album.

Le disque de près de 76 minutes reprend l’histoire où elle s’était arrêtée avec l’intro de ‘Escape From The Burning’. Aborder un tel pavé n’a rien de simple, il faut en fait le découper en plusieurs actes pour mieux l’appréhender. La première partie de l’album est dense et retrouve le son qui a fait la réputation de Paradox, le groupe mettant en avant sa facette purement thrash. Le ton est speed à fond, il y a du Slayer dans cette vélocité intense avec des riffs et soli brûlants. Les quelques moments plus calmes passent par le chant puissant mais mélodique de Charly, notamment sur des refrains accrocheurs. ‘Children Of A Virgin’ et ‘Journey Into Fear’ sont plus mélodiques dans une veine proche d’Annhilator avec une force épique qui ressort. La puissance est là et le mix des ambiances évite la lassitude.

Si Paradox avait continué sur cette lancée dense, l’album serait vite devenu imbuvable, mais en proposant ‘A Meeting Of Minds’ le groupe aère son propos. Cette longue pièce en forme de power ballad est une petite merveille qui alterne les tons avec classe, livrant de belles parties instrumentales aériennes, de la mélancolie et juste ce qu’il faut de puissance. La suite du disque navigue avec efficacité entre thrash velu et passages mélodiques mélancoliques, moments furieux ou aériens (‘Priestly Vows’, ‘A Man Of Sorrrow’, ‘The Great Denial’).

Même si le disque est long, il ne lasse jamais, riche et se dévoilant doucement avec les écoutes. Avec "Heresy II", Paradox signe une suite réussie à son classique, son pari risqué est gagnant du début à la fin.

PARADOX

HERESY II - END OF A LEGEND

AFM RECORDS

THRASH