VOLBEAT: Servant Of The Mind (HEAVY METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Avec "Rewind.Replay.Rebound", Volbeat avait proposé un disque direct et accrocheur sans guère changer sa recette. Porté par la voix toujours à part de Michael Poulsen, il se faisait accessible, plus proche d’un son pop rock que metal. Le résultat était sympathique mais au-delà de quelques écoutes, l’album s’oubliait facilement. De retour avec "Servants Of The Mind", Volbeat a la lourde tâche de prouver qu’il n’est pas devenu un de ces groupes qui privilégie le côté immédiat au détriment de l’âme des débuts.

Doté d’une pochette dans l’esprit décalé qu’aime Volbeat, le nouvel opus bénéfice d’une première partie énergique qui lui permet de démarrer sur des bases prometteuses, Volbeat y affichant un visage bien plus métallique et incisif que ces dernières années. Les riffs et soli sont en avant avec un esprit heavy pas loin du thrash mélodique qu’on entendait dans les années 90. La puissance délivrée est en parfait équilibre avec la force mélodique amenée par Poulsen. Ce dernier fait vivre ses chansons avec une classe folle et des refrains irrésistibles. Au milieu de sa décharge de metal, Volbeat pose sa signature avec le très rock’n’roll ‘Wait A Minute My Girl’. Porté par le saxo et le piano, le titre plonge droit dans les années 50, tout comme ‘The Devil Rages On’, plein de swing, de rock et habité par un chant typé crooner : un morceau charmant avec un côté nostalgique irrésistible.

La deuxième partie de l’album comporte son lot de bonnes choses mais apparaît un peu trop longue. Après un ‘Heaven’s Descent’ classique du son Volbeat avec un bon mix entre mélodie crapuleuse et facette heavy, le disque s'essouffle. ‘Dagen Før’, avec Stine Bramsen en invitée, est une pure chanson pop typée radio, sympathique pour le duo vocal mais trop gentillette. ‘The Passenger’ et ‘Step Into The Light’ sont dans le style commercial du Volbeat récent, et malgré quelques passages sympas peinent à rester en tête. Heureusement les derniers titres, bien plus intéressants, permettent au disque de finir sur une bonne note.

Malgré une petite baisse de régime, "Servants Of The Mind" s’impose comme un excellent cru de la part de Volbeat qui retrouve une bonne part d’agressivité et fait plaisir en remettant les guitares au centre du propos. Michael Poulsen et sa bande montrent une belle vitalité et repoussent une usure qui s’installait un peu.

VOLBEAT

SERVANT OF THE MIND

UNIVERSAL

HEAVY METAL