Les membres d’Iron Maiden sont victimes d’une vaste conspiration, il n’y a pas d’autre explication. A son insu, la bande à Steve Harris s’est faite enlever et cloner par des extra terrestres. Une armée de clones de Maiden s’apprête maintenant à envahir la Terre et à contraindre ses habitants à danser comme Janick Gers...
Voici l’une des possibles explications quant l’émergence de groupes clones d’Iron Maiden dont est victime le monde du metal depuis presque deux décennies. Bien sûr, il est bien plus probable que les Américains de Zandelle, comme les autres milliers de kids aspirant à créer un groupe, aient été bercé par la Vierge de fer durant leur enfance et laissent volontiers transparaître cette influence majeure à travers leur musique. Le problème, c’est que des centaines de formations opèrent ainsi. Il est donc de plus en plus lassant de se retrouver face à un énième groupe qui se contente resservir les plans de Maiden à toutes les sauces.
Et surtout, ces groupes singent les Anglais avec plus ou moins de réussite. Instrumentalement ; Zandelle s’en sort plutôt bien. Le niveau est globalement excellent. Le bassiste assène ses cavalcades Harrisienne, les guitaristes leurs harmonies à doubles guitares, bref, rien ne manque.
Là où le bât blesse, c’est du coté des mélodies vocales et du chant. « N’est pas Bruce Dickinson qui veut » nous rappelle George Tsalakis. Son timbre assez quelconque n’est malheureusement pas rattrapé par la technique, trop limitée de l’homme, comme en témoigne le refrain de The Final Hour. Pour ne rien arranger, la voix est sous mixée, la production manquant globalement de puissance. Quant aux mélodies vocales, elles sont loin du niveau mélodique des autres instruments. Par exemple, le contraste est saisissant entre l’excellente intro de Blood Red Shores et le refrain passe-partout qui s’ensuit.
Comme c’est souvent le cas, ceci est d’autant plus dommageable que la démarche du groupe paraît sincère et que chaque membre semble s’être investi.
De plus, l’album fait un peu fourre-tout. Par exemple, un interlude comme Invitation et ses chœurs typés power metal semble assez hors propos musicalement parlant.
Vengeance Rising amorce peut être une orientation plus power metal de Zandelle. Gageons que l’exploration de cette nouvelle voie leur permettra de s’affirmer d’avantage en proposant une musique plus personnelle. Et puis, s’il y a moins de concurrences, postuler comme clone de Hammerfall pourra s’avérer moins hasardeux.