NDKH est un nouveau quintet parisien inspiré par la scène djent, deathcore et metalcore mais œuvrant pour trouver une identité propre, entre assauts irrépressibles et incursions électroniques. Car au-delà de l’aspect rentre-dedans des genres précités, le groupe se permet d’aller explorer les frontières d’un Enfer électrique hypnotique et ravageur : cordes vocales écorchées pour les deux chanteurs transformant chaque mot en rouleau compresseur, cordes métalliques lourdes d’essence et fûts martelés jusqu’à la fusion.
Fusion, voilà le mot-clé permettant d’ouvrir les portes du Paradis. Et ce n’est pas un mensonge cette fois. Les riffs de plomb défilent et écrasent tout sur leur passage, la section rythmique martelant chaque Hun de Troie jusqu’à ce que les décibels ne repoussent plus.
Mais au cœur du champ de bataille, des ambiances limpides laissent entrevoir une éclaircie au milieu du carnage, une accalmie en pleine tempête, un murmure au sein du vacarme. ‘El Djontos’, ‘Ever’ ou encore ‘Words Unlocked’ deviennent des labyrinthes où les rythmes serpentent et sinuent, mêlant chant clair et beats hip-hop aux ravages attendus, les rivages explorés gagnant encore en substance et en profondeur.
Orné de deux interludes semblables à des sas de (dé-)compression (‘Trauma’ et le morceau-titre), "If Heaven Is A Lie" se révèle être un périple aux confins de l’imaginaire, où les sons et les images se percutent jusqu’à devenir sensations et souvenirs.
Le Paradis est peut-être un mensonge, mais l’Enfer est autrement plus attirant.
Après tout, comme le conclut le dernier morceau, ‘Where Could We Go ?’.