Formé
en 2016, The Lurking Fear est la réunion de poids lourds de la scène death
suédoise. Se retrouvent réunis Tomas Lindberg, Adrian Erlandsson d’At
The Gates avec Jonas
Stalhammar, ex-The Crown
ainsi
que Andreas Axelsson et Fredrik Wallenberg. Cette petite bande a eu
envie de retrouver le côté obscur et sale du death metal en
s’inspirant des écrits de Lovecraft et en penchant vers un death
proche de Entombed, Dismember ou Grave. En est issu "Out Of The
Voiceless Grave" en 2017 qui
était
sympathique mais ne parvenait pas à approcher la classe de ses
modèles.
Quatre
ans après, The Lurking Fear remet le couvert avec "Death, Madness,
Horror, Decay".
Court (moins de 40 minutes), l’album démarre de manière étrange. Alors qu’on l’aurait imaginer frapper fort d’entrée, The Lurking Fear propose une série de titres assez courts semblant
inachevés, dans un style death old school qui ne décolle jamais. Le
groupe tâtonne et rien ne retient l’attention.
Après
ce début raté, la correctionnelle est proche mais le groupe va
relever la tête et la sauver en grande partie. Après un ‘Funeral
Abyss’ un peu court mais plus prenant, le groupe signe un trio convaincant.
‘Death,
Madness, Horror, Decay’ est un excellent moment taillé dans le
meilleur d’un death à l’ancienne avec une bonne alternance entre
passages lourds et sombres et moments intenses portés par un
Lindberg déchaîné. ‘Architects Of Madness’ et ‘In A Thousand
Horros Crowned’ sont tout aussi réussis avec une agressivité
jouissive et un côté gras apétissant, tout cela étant enfin digne
des influences du groupe.
Après
ce miraculeux rebond, le disque va alterner le bon et le passable avant une fin d’album réussie qui renoue avec tout ce qui fait la force du death
suédois du début des années 90.
"Death,
Madness, Horror, Decay" est un disque en forme de montagnes russes. The
Lurking Fear s’y montre capable du meilleur comme du pire. Grâce à
ses bons moments, l'album se sauve et obtient de justesse la moyenne. Cela
étant, il est permis de se demander si la formation possède un
avenir tant elle semble peu à même de franchir le palier qui la sépare des légendes du
genre.