"Freelight" est le quatrième album de Final Frontier, combo formé par la paire Mladen (Von Grove)/Rob Moratti, géniteurs avec "High tension wire" et surtout "The second waves" d'opus de qualité dans un registre FM tonique et musclé influencé par Journey, Survivor, Pride of Lions et, pour les connaisseurs, feu Tobruk...
Influencé seulement car Final Frontier, avec Rob Moratti, c'est surtout une voix unique et reconnaissable entre mille, un chant haut perché d'une justesse jamais prise en défaut qui peut autant charmer l'auditeur que l'irriter : une question de goût mais force est de constater que cette signature vocale originale distingue le groupe de ses petits concurrents et contribue à dynamiser l'ambiance musicale générale.
Quant à Mladen, c'est le grand artificier du groupe : Guitares, basse, claviers, production : un homme à tout faire qui a prouvé avec Von Grove et les premiers Final Frontier sa capacité à nous en faire voir de toutes les couleurs.
Le décor étant planté, rentrons dans le vif du sujet. D'emblée, les fans seront rassurés puisque les ingrédients qui ont fait le succès du groupe sont toujours présents : rythmes soutenus, guitares agressives mais également et surtout des choeurs puissants et des harmonies vocales soignées. Le Hard FM développé par Final Frontier est un agréable mix d'énergie et de mélodies.
Dès "Freelight", morceau titre de l'album, le groupe réussit sa mise à feu. Un démarrage en trombe digne d'un hit single. Seul regret au niveau de la production, le son trop "brut de décoffrage" de la caisse claire, décalé avec la production plutôt bien léchée de cet album. Un défaut qui n'apparaissait pas sur les précédents et qui, à mon avis, nuit un peu à la cohésion de l'ensemble.
Ce détail mis à part, cette galette nous offre quelques bons moments : "Foolish Pride", un mid tempo qui nous permet de revenir aux meilleures heures des 80's (Tobruk), "I hope you don't mind", une ballade où la voix de Rob Moratti prend toute sa dimension et porte à elle seule ce morceau, "Someone's watching you" et "Lion's den", qui ne sont pas sans rappeler le Hard chromé des Survivor/Pride of lions et, enfin, "Delia" qui ferme le ban sur une belle touche d'émotion voix/piano/guitare acoustique.
En fin de compte, ceux qui connaissent et apprécient déjà Final Frontier ne seront pas désorientés par "Freelight" qui s'inscrit dans la continuité des précédentes productions. Ils passeront un bon moment à l'écoute de cet album ancré dans les 80's et qui s'avère, dans ce registre, plutôt réussit. On pourra maintenant s'interroger sur la capacité du groupe à évoluer et éviter les redites car les quatre premiers albums sont musicalement très proches et le risque de lassitude n'est pas loin. L'avenir nous le dira... Ceux qui, aujourd'hui, veulent découvrir Final Frontier opteront plutôt pour "The second waves", oeuvre la plus fraîche mais également la plus aboutie du groupe.