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"Magnum fête dignement ses cinquante ans d'existence avec ce "The Monster Roars", 22ème album de sa discographie. Quelle constance !"
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4/5
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Magnum a choisi de sortir son 22ème album en 2022, année de son 50ème anniversaire. Ce survivant des 70’s, chantre du pomp-rock britannique, n’a jamais vraiment atteint le statut de groupe majeur, mais il possède toutefois une armée conséquente de fidèles. Ce dinosaure a donc encore de la ressource et des histoires à nous raconter, et le titre de son nouveau présent, "The Monster Roars", semble vouloir nous rassurer sur ses envies toujours présentes d’en découdre.
Bob Catley, frontman de 74 ans, et Tony Clarkin, compositeur du groupe d’un an son aîné, sont à la manœuvre depuis les débuts. La formation est restée stable depuis la dernière production du combo, un "The Serpent Kiss" fort apprécié des fans. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons à la basse Dennis Ward (ex-Pink Cream 69). Désormais solidement intégré au sein de la formation, l’impact de sa quatre-cordes est indéniable. Voilà qui ne doit pas déplaire à Clarkin qui a décidé de durcir ici le ton. Les claviers étant, de surcroit, moins prépondérants qu’à l’accoutumée car plutôt utilisés en solitaires que soutenant les structures, "The Monster Roars" paraît plus sombre que ses aînés. Là n’est toutefois pas la raison de l’absence du chatoyant artwork habituel de Rodney Matthews, le talentueux illustrateur n’était tout simplement pas disponible. Reste que la pochette, fort inquiétante, colle parfaitement à l’ambiance de l’opus.
Celui-ci débute pourtant tout en douceur avec le titre éponyme qui évoque un monstre venant hanter les cauchemars des enfants. Cependant le groupe ne tarde pas à lâcher les chevaux sur un refrain mordant. Comme à l’accoutumée, il s'agit d'un morceau majestueux et épique, mais qui se révèle de surcroit particulièrement costaud. Il en est de même pour 'Remember' qui développe un refrain jouissif, s’achève par un solo de piano classique, et traite de la naissance de Magnum. Les trois premiers morceaux de l’œuvre nous ramènent aux albums des 80’s, et plus particulièrement à "The Eleventh Hour !". Et, ça n’étonnera que peu d’aficionados, ce sont les meilleurs de l’album. Le reste de l’opus est plus conforme à ce que propose le combo depuis sa reformation en 2002, sept ans après leur split.
Les neuf autres titres démontrent que le groupe se plait toujours autant à varier les ambiances. 'I Won’t Let You Down' rappelle l’importance des amis et emplit l’auditeur d’émotions, et 'That Freedom Word' prouve, à l'instar de 'Come Holy Men', que Magnum sait alourdir ses propos. Quant à 'Your Blood Is Violence', le titre varie les atmosphères et assène un final tout en accélérations. Ces trois-quarts d’album représentent ainsi ce que le groupe propose ces vingt dernières années. Le plaisir est donc bien là, mais il est concurrencé par le regret que les Anglais n’aient pas insisté sur le retour aux années bénies que semblaient nous promettre les trois premières salves de ce "The Monster Roars".
Moins remarquable que "The Serpent Kiss", cette nouvelle offrande mérite tout de même le déplacement. Profitons donc de la persévérance de ce mastodonte qui nous apporte tant de satisfactions auditives depuis cinquante ans. Le monstre est toujours bien vivant, pour notre plus grand plaisir.
Plus d'information sur
http://www.magnumonline.co.uk/
LISTE DES PISTES:
01. The Monster Roars - 3:57 02. Remember - 5:05 03. All You Believe In - 5:01 04. I Won't Let You Down - 3:57 05. The Present Not The Past - 5:27 06. No Steppin' Stones - 3:57 07. That Freedom Word - 4:52 08. Your Blood Is Violence - 6:44 09. Walk The Silent Hours - 4:51 10. The Day After The Night Before - 4:23 11. Come Holy Men - 5:01 12. Can't Buy Yourself Heaven - 5:00
FORMATION:
Bob Catley: Chant Dennis Ward: Basse Lee Morris: Batterie Rick Benton: Claviers Tony Clarkin: Guitares
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(0) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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Encouragé par Lynott, j'ai tenté la descente du Magnum : difficile d'avoir un avis très tranché sur le groupe et sa création: d'un côté des musicos expérimentés (du 3eme âge quand même !) qui ne lâchent pas le morceau et de l'autre des compositions très variables, qualitativement parlant..si Wikipédia classe Magnum plutôt dans le rock prog, j'ai tendance à dire que c'est le un peu le "Kansas du pauvre" sans le violon, avec tout le respect que je dois aux géants américains... bien sûr,ce n'est pas foncièrement mauvais mais si parfois on a envie de presser sur avance rapide, c'est parce que souvent l'ennui pointe le bout de son nez pour plusieurs raisons : Les intros se ressemblent pas mal : le piano amoroso suivi du petit riff de guitare pas trop saturé... Dès qu'il y a un break ou plutôt un pont,la sortie ou le redémarrage est très souvent calamiteux : là où on s'attend à la reprise de la guitare et solo, ya souvent rien ( mais que fait le gratteux ?) Enfin, même si le chanteur ne démérite pas, je trouve son timbre trop transparent ( à mon goût !) pour m'embarquer dans son voyage.. Je suis tout à fait conscient qu'à 74 ans réaliser une production de ce niveau est une entreprise que peu de musiciens seraient capables d'accomplir, cependant il me manque ce petit truc en plus ...je salue donc le boulot mais décidément je n'accroche pas...
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3.7/5 (3 avis)
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