Avec un peu plus de 30 000 habitants, la principauté du Lichtenstein compte au moins un groupe de hard rock / heavy : il s’appelle Lovechild. Cette formation a été créée en 2002 par le guitariste Roger Kaufmann (ex Tess) qui s’est rapidement adjoint les services de deux anciens d’un autre groupe de hard suisse nommé Satrox.
Après un premier essai avec un maxi-CD de 4 titres en 2003 (visiblement bien accueilli par les critiques, d’après ce que l’on peut lire sur le sujet), « Soul Collector » est le premier album de ce groupe dont le style baigne dans le son du hard rock traditionnel des années 80. En effet, dès la première écoute on sent l’empreinte de différents groupes de hard mélodique et FM tels que Withesnake, G’n’R, Queensryche, Bon Jovi… On imagine également les coupes de cheveux permanentées et les perfectos à frange qu’on retrouvait dans les vidéo-clips de cette époque…
Avec une douzaine de titres, l’album est relativement homogène… Aucun morceau ne dépasse franchement un autre et tout semble sortir du même moule ce qui devient rapidement ennuyeux quand on est pas franchement amateur de ce style musical. La production est cependant bonne par rapport au son recherché et correspond à ce côté 80’s. Le chant est relativement soigné et fait souvent penser à un Coverdale, un Plant ou encore à un Ian Perry (du groupe Elegy) par moment.
Les compositions présentent majoritairement une structure assez classique avec un riff ouvrant le bal, suivi de près par la section rythmique avant d’entamer de simples grilles d’accords pour les refrains : couplet/refrain/couplet/refrain avec un petit solo planté quelque part au milieu…
Les morceaux sont faciles d’accès, les thèmes aisés à retenir, voire entraînants : on notera certains morceaux qui fonctionnent mieux que d'autres comme « Prisoner », « Perfect Day », « Left on the Outside », « No Return » ou « Midnight Train »… Comme tout album de hard mélodique qui se respecte, on y trouve également sa ration de ballades bien mielleuses avec « Battlefield » et « Close », qui comme le nom l’indique clôture l’album.
Au final, vraiment rien d’extraordinaire... C’est assez linéaire et ça a déjà été entendu. Pour les adeptes de ce genre à tendance régressive (rapport au voyage dans le temps vers les années 80), on y trouvera tout de même un niveau de qualité satisfaisant en ce qui concerne l’interprétation de chaque instrumentiste et la simplicité des compositions…