Changer de voix sans changer de voie est une gageure et le groupe américain Firewölfe ne fait pas exception : après deux albums et un changement drastique de line-up, le loup a-t-il encore les dents longues ? La réponse réside en dix titres exécutés pied au plancher (le bien-nommé ‘Pedal To Metal’ en tête) par une équipe au sang neuf et prête à en découdre. Autour des membres fondateurs Nick Layton (guitare) et Bobby Ferkovich (basse) gravitent désormais le shredder de TKO Michael David, le frappeur de fûts échappé de A Dying Planet Marco Bicca et surtout les cordes vocales acérées de Freddy Krumins.
Dès les premières notes de ‘Vicious As The Viper’, le décor est planté, comme les crocs de la bête en plein cœur de l’auditeur. La double pédale rugit, les cordes vibrent et s’harmonisent, dévalant les steppes telles des meutes enragées, les notes déferlant à pleine vitesse entre les aboiements vicelards d’un frontman bourré de testostérone et de mordant.
Les références sont nombreuses et on peut entendre du Van Halen (‘Wages Of Sin’ et son agression sonore old school), du Iron Maiden (‘Method To Madness’), du Black Sabbath (‘Keep The Hounds At Bay’) et même du Whitesnake avec LA ballade de l’album, ‘Candle In The Dark’.
Mais ce qui reste avant tout, c’est un plaisir d’écoute lié à une production léchée et des choix artistiques totalement assumés. Il a fallu sept ans, une pandémie et un remaniement de personnel à Firewölfe pour accoucher de ce troisième album et le moins qu’on puisse dire, c’est que le jeu en valait la chandelle. Voire l’incendie.
Le loup n’a pas fini de hurler et de mettre le feu aux poudres !