Kalle Wallner, plus connu comme étant le guitariste du groupe RPWL, se lance dans une carrière parallèle en fondant son super groupe, Blind Ego. Jugez plutôt ! Kalle Wallner aux guitares, John Jowitt à la basse, John Mitchell et Paul Wrightson tous les deux au chant ainsi que Tommy Eberhardt à la batterie. Bref si l’on excepte ce dernier un peu moins connu, c’est plutôt du lourd ! Ajoutons à cela quelques invités non moins prestigieux tels Clive Nolan (backing vocals) et Yogi Lang (claviers), compère chanteur de RPWL, pour nous apercevoir que Blind Ego est tout sauf une banale récréation musicale sans prétention.
La première comparaison qui nous vient à l’esprit est à n’en pas douter Kino ! Autre super groupe récent ayant sorti en 2005 un premier album « Picture » dans lequel on retrouvait d’ailleurs John Mitchell… A l’instar de « Picture », la plupart des titres de ce « Mirror » ne sont que peu progressifs même si leurs parties instrumentales s’avèrent plutôt soignées. Wallner en est souvent la vedette, sa guitare ayant été particulièrement gâtée et il est clair que les amateurs des envolées chères au guitariste de RPWL seront comblés !
Les onze titres qui composent cet album sont assez immédiats, et il n’est pas nécessaire d’y consacrer de nombreuses heures d’écoutes pour en saisir toutes les subtilités. Revers de la médaille, la durée de vie s’en trouve légèrement écornée par manque de surprise.
Car la musique de Blind Ego ne brille pas par son originalité débordante et les compositions ne quittent jamais les terrains balisés. A part peut être d’entendre un premier titre « Obsession » me faisant fortement penser à… Muse ! Quoi qu’il en soit, quelques bons moments sont à relever comme le superbe « Black Despair » magistralement conclu par un Wallner en état de grâce ou comme les très RPWLiens « Don’t Ask Me Why et « Forbidden To Remain » dans lesquels ce diable de guitariste nous gratifie de soli dont il a le secret.
Eu égard aux noms qui ornent la pochette, j’aurais aimé que « Mirror » soit plus surprenant et s’aventure là où on ne l’attendait pas. Au lieu de cela, nous sommes en présence d’un bon produit, bien interprété mais un brin formaté et manquant singulièrement d’une certaine audace tout comme un certain « Picture » de qui vous savez… Ceci dit, si vous appréciez Kino ou bien RPWL, il y a de fortes chances pour que ce « Mirror » vous chatouille délicieusement les oreilles.