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"Avec le sceptre de la mélodie dans une main et celui de l’énergie dans l’autre, Treat règne en souverain éclairé sur le royaume d’un hard rock finement ciselé dont "The Endgame" est le digne représentant."
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5/5
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Mais qu’est-ce que les Suédois de Treat ont bien pu ingurgiter durant leur pause entre 1993 et 2006 ? Depuis leur retour, ils trônent sans partage sur les sommets du hard mélodique à grands coups d’albums imparables et sans faille. Trois ans après le monumental "Tunguska", le quintet est de retour avec un nouveau changement de bassiste, Nalle Pahlsson faisant son retour en lieu et place de Pontus Egberg. Toujours produit par Peter Mansson et Anders Wikstrom, "The Endgame" présente une pochette au double sens évident et dont le titre évoque, selon ses géniteurs, la lutte du groupe pour survivre.
La recette fonctionnant au-delà de toutes espérances depuis quatorze ans, il serait dommage de la changer. Avec des riffs imparables, des refrains hyper accrocheurs, des soli rutilants, une section rythmique mariant à la perfection puissance et rondeur, un chant parfaitement maîtrisé et des claviers enrobant le tout avec harmonie, tous les ingrédients sont présents pour un nouvel opus colossal de Treat. Pas d’échauffement à prévoir car la triplette d’ouverture va sécher l'auditeur sans préavis. Une bombe mélodique à fragmentation cueille par surprise en crochet du gauche (‘Freudian Slip’), un autre du droit insistant sur la puissance en pleine face (‘Rabbit Hole’), puis un uppercut plus sombre (‘Sinbiosis’) assomme pour compléter le tableau, et la messe est dite. Pour ceux qui lèveraient la garde pensant que l’orage est passé, c’est un direct dans le buffet qui les attend, finissant de leur couper le souffle avec sa rythmique galopante, son refrain hymnique et sa mélodie plus AOR (‘Home Of The Brave’).
Bien sûr, il serait tentant de détailler chaque titre afin de ne pas oublier la moindre perle composant ce nouveau monument dédié au culte de la mélodie aussi bien puissante qu’envoûtante, mais ce serait rendre rébarbatif un album qui se fait au contraire passionnant et continue de livrer ses trésors après chaque écoute. Jouant sur les contrastes entre ombre et lumière, intégrant quelques éléments surprenants, comme ces touches très beatlesiennes sur la ballade ‘My Parade’, ou se faisant parfois presque cinématique (‘Both Ends Burning’, ‘Jesus From Hollywood’), cet opus n’hésite pas à changer brutalement de direction pour éviter tout effet d’accoutumance sans jamais y perdre en cohérence. Il est d’ailleurs ahurissant de constater avec quelle minutie les ingrédients sont utilisés pour chaque titre sans que jamais ne pointe une sensation de redite.
Ce n’est donc pas encore cette fois que Treat vacillera sur son trône. Avec le sceptre de la mélodie dans une main et celui de l’énergie dans l’autre, il règne en souverain éclairé sur le royaume d’un hard rock finement ciselé. Il ne reste plus qu’à espérer que, malgré son titre, "The Endgame" ne soit pas le dernier chef-d’œuvre des Suédois. Si la relève trépigne pour s’emparer du trône du monarque, elle risque de devoir encore patienter...
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/treatofficial
LISTE DES PISTES:
 01. Freudian Slip - 4:03
02. Rabbit Hole - 4:04
03. Sinbiosis - 4:40
04. Home Of The Brave - 4:10
05. Both Ends Burning - 5:59
06. My Parade - 4:28
07. Wake Me When It’s Over - 4:17
08. Jesus From Hollywood - 4:44
09. Magic - 4:10
10. Carolina Reaper - 3:50
11. Dark To Light - 4:31
12. To The End Of Love - 6:17
FORMATION:
Anders Wikstrom: Guitares
Jamie Borger: Batterie
Nalle Påhlsson: Basse
Patrick Applegren: Guitares / Claviers
Robert Ernlund: Chant
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(2) COMMENTAIRE(S)
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4.3/5 (3 avis)
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STAFF:
4.3/5 (3 avis)
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