SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE: Back Home (METAL PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Spheric Universe Experience est né au début des années 2000 quand le metal progressif à la française avait le vent en poupe. Le groupe suivait les pas de Dream Theater, Andromeda ou Circus Maximus. Vite intronisé chef de file d’un renouveau progressif, il a proposé un très beau premier album “Mental Torments” où la technique mettait en lumière de superbes mélodies. Le groupe a poursuivi dans cette veine avec “Anima”, puis “Unreal” et “The New Eve”, moins bien accueillis, ont parfois déstabilisé les fans. Avec le temps, le groupe s'est restructuré : Julien Negro (ex Anthropia, Svart Crown) a remplacé Jonathan Drai, alors que Romain Goulon (Sadist, ex. Benighted), succédant à Christophe Briand, apporte sa science du groove.

“Back Home” est aussi bien un voyage de retour par l’histoire racontée qu'un retour aux sources du metal progressif. Ce regain s'esquisse dès les premières secondes de ‘On Board SUE5-2469' et tout au long d'un périple musical où les musiciens excellent (‘The Absolution Part 1’ et ‘The Absolution Part 2’). La guitare construit des riffs assassins (‘Where We Belong’), développe des passages techniques (‘Of The Last Plague’, ‘Legacy’ ou ‘Rebirth’) puis se conjugue à des claviers dignes de Jordan Rudess (‘Transcending Real Life’).

Certains diront que l'on a encore affaire à un clone de Dream Theater. Certes la filiation est présente et semble-t-il assumée, certes le chant ressemble à James Labrie, mais il tend souvent à s'en écarter pour endosser un costume proche de Ray Adler, Redemption ou John Arch (‘Of The Last Plague’). Les Niçois affinent ainsi leur metal progressif et étendent les limites de leur style. Spheric Universe Experience aère sa musique avec des passages variés en ajoutant des ambiances symphoniques mystérieuses (‘Synchronicity’), de belles guitares acoustiques (‘Legacy’), des introductions mélodiques à la basse (‘Transcending Real Life’) ou des synthétiseurs froids et futuristes (‘The Absolution Part 1’). Les riffs sont tantôt alambiqués et donc typiquement progressifs ('Defenders of Light’) ou plus directs et énergiques, à la limite du thrash ou de Metallica (‘Of the Last Plague’).

“Back Home” est un retour au metal progressif dont la flamme est ravivée par la passion retrouvée. Le lien avec Dream Theater est toujours présent, même s’il s’estompe petit à petit. Le voyage proposé dans le vaisseau SUE5-2469 au fil de "Back Home" est une claque musicale ainsi qu'une réussite totale !

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