DESTRUCTION: Diabolical (THRASH) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Voilà quelques années que la machine thrash Destruction ronronne, les albums s’écoutant et s’oubliant rapidement. Après la période "Under Attack", Schmier, l’inamovible leader du groupe, a revu son line-up en passant au format quatuor. Malgré cela "Born To Perish" présentait le même défaut de pilotage automatique. Depuis, Mike Sifringer a quitté le groupe après près de quarante ans en son sein, laissant Schmier seul membre historique restant. Il est remplacé par Martin Furia et la petite bande n’a pas perdu de temps en donnant naissance à un 16ème album, "Diabolical", dont on attend qu’il redresse la barre haut et fort.

Porté par une pochette qui renvoie aux débuts du groupe avec Mad Butcher en arrière-plan et des couleurs criardes typiques, l’album démarre avec un ‘Under The Spell’ en forme de calme avant la tempête. Puis avec ‘Diabolical’ et ‘No Faith In Humanity’, Destruction se fait méchant. Le rythme est intense, Schmier hurle comme un damné dans un pur esprit thrash à l’ancienne. Les refrains sont efficaces et aux guitares le nouveau duo assure avec une sacrée intensité.

Destruction a réussi son départ et ne se relâche pas : par la suite, pas mal de petits brûlots se distinguent (‘Hope Dies Last’, ‘State Of Apathy’, ‘Servant Of The Beast’, ‘City Baby Attacked By Rats’), résolument old school avec les chœurs typiquement thrash sur des refrains efficaces. Nerveuses et allant droit au but, les chansons font remuer la tête avec des soli speed proches du Slayer des années 80. Il faut saluer le travail du duo de guitaristes qui fait des merveilles et dynamise totalement le groupe.

En parallèle, le groupe a la bonne idée de calmer le jeu avec des titres moins rapides qui permettent de souffler et d’éviter la redite et l’ennui. ‘Repent Your Sins’, ‘Tormented Soul’ et ‘Whorefication’ se placent dans un esprit pas loin de Metallica ou de Metal Church. Les refrains sont accrocheurs, Schmier garde de la férocité mais apparaît plus posé. Riffs et soli sont plus teintés heavy et mettent en avant une bonne facette mélodique.

Après des hésitations, Destruction semble avoir trouvé la bonne formule avec un "Diabolical" frais et dynamique. Il montre un groupe toujours enragé mais qui sait canaliser son énergie et qui a arrêté de se reposer sur ses lauriers pour retrouver de l’envie.

DESTRUCTION

DIABOLICAL

NAPALM RECORDS

THRASH