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"Avec "The Testament", Seventh Wonder n’est pas loin d’avoir trouvé l’équilibre parfait entre technique et mélodie, tout en restant fidèle au power metal progressif qui le caractérise."
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4/5
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Il est toujours intéressant de voir comment un groupe rebondit après un album en demi-teinte. Car il faut bien l’avouer, même si "Tiara" avait comblé le vide laissé par huit ans d’absence de Seventh Wonder sur le devant de la scène metal prog, il était loin d’atteindre le niveau de ses prédécesseurs. La faute principalement à des compositions peu transcendantes et à une production qui mettait les claviers très en avant au détriment des guitares et de la basse, ce qui pour un groupe de power metal de cette qualité était un choix assez bizarre. Avec son sixième album, "The Testament", Seventh Wonder corrige le tir à tous les niveaux et recentre son discours musical sur ce qui le caractérise le mieux depuis plus de 20 ans : un metal progressif mélodique joué par des musiciens exceptionnels.
Première bonne nouvelle : contrairement à bon nombre de ses prédécesseurs, "The Testament" n’est pas un album concept. Débarrassée du carcan de cet exercice périlleux et exigeant, la musique des Suédois s’en trouve totalement libérée et leurs compositions prennent une ampleur et une puissance auxquelles ils nous avaient rarement habitués. Surtout que, même si la recherche mélodique reste au centre de tous les titres, "The Testament" est d’abord et avant tout un album de metal. C’est d’ailleurs au niveau des riffs que Seventh Wonder frappe le plus fort avec ce nouvel album. Le travail sur les guitares est phénoménal et la majeure partie des morceaux brillent par leurs riffs acérés et ultra efficaces (‘Warriors’, ‘The Light’, ‘I Carry The Blame’, ‘The Red River’).
Deuxième bonne nouvelle : la production de "The Testament" est en tout point remarquable et rend vraiment justice au travail du musicien sans doute le plus impressionnant du combo, le bassiste Andreas Blomqvist. Son aisance à suivre à l’unisson les leads de guitares hyper techniques de Johan Liefvendahl (‘Invincible’, ‘Mindkiller’) et ses solos ahurissants sur ‘The Light’ ou encore ‘Under A Clear Blue Sky’ participent grandement à la singularité et à l’originalité de la musique du groupe.
Alors bien sûr, cette originalité réside aussi dans le chant extrêmement clair et précis de Tommy Karevik, qui est la vraie raison pour laquelle Seventh Wonder plait autant aux fans d’A.O.R. Avec ses refrains accrocheurs et ses parties vocales lorgnant plus d’une fois vers le hard FM, il confère depuis longtemps à la musique des Suédois une identité particulière qui, même si elle semble parfois décalée pour un groupe de metal prog, n’en demeure pas moins reconnaissable entre mille, ce qui en fait sa force… mais aussi sa faiblesse.
En effet, paradoxalement, le meilleur morceau de "The Testament" est sans nul doute ‘Reflections’ qui est un… instrumental. Avec sa magnifique intro au piano et son enchainement de riffs redoutables, il est la quintessence de la virtuosité conjuguée des musiciens de Seventh Wonder. A l’opposé, l’album se clôt par ‘Elegy’, une ballade un tantinet mielleuse qui met particulièrement en avant le chant. Ce titre sans grand intérêt, d’inspiration vaguement irlandaise, aurait sans conteste fait le bonheur de James Cameron pour la bande originale de "Titanic", mais, au sein d’un album de cette qualité, il en altère franchement la dynamique.
Mise à part cette faute de goût qui ne semble être justifiée que pour mettre en évidence les performances vocales de son chanteur, "The Testament" est un album solide, très réussi et assez addictif. Seventh Wonder n’est pas loin d’avoir trouvé l’équilibre parfait entre technique et mélodie, tout en restant fidèle au power metal progressif qui le caractérise. C’est suffisamment rare pour mériter de s’y pencher avec beaucoup d’attention.
Plus d'information sur
https://seventhwonder.se/
LISTE DES PISTES:
01. Warriors 02. The Light 03. I Carry The Blame 04. Reflections 05. The Red River 06. Invincible 07. Mindkiller 08. Under A Clear Blue Sky 09. Elegy
FORMATION:
Andreas Blomqvist: Basse Andreas Söderin: Claviers Johan Liefvendahl: Guitares Stefan Norgren: Batterie Tommy Karevik: Chant
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4/5 (4 avis)
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