Sorte de Nevermore français, la touche progressive à la Symphony X et les notes symphoniques en plus, Parallel Minds a compté dans ses rangs Franky Costanza (ex. Dagoba). Quelques années après "Headlong Disaster”, et Francky Costanza remplacé par Eric Manella entre-temps, le groupe publie un “Echos from Afar” divisé en deux blocs : le premier sobrement intitulé “Echoes” évoque "Terminator", "Gunm", "Interstellar", "L’armée des Douze Singes" ou "Star Wars", alors que le second “Endymion Suite” s’inspire du livre de Dan Simmons.

Même si ‘Feel The Force’ débute comme une bande originale écrite par John Williams, le metal reprend vite ses droits avec une guitare virevoltante qui soutient une cavalcade énergique. Mais comme le groupe aime les variations, ‘Stay’ dénote, belle balade douce et tendre. L’émotion s’y cache au détour d’une six-cordes acoustique et d’une superbe guitare solitaire rappelant tout à tour Michael Romeo, John Petrucci ou David Gilmour. Quant à ‘No Fate’, il associe un riff à la limite du thrash à des sonorités futuristes du plus bel effet.

‘Endymion Suite’ est bluffant de maîtrise. Cette suite de chansons passe tour à tour par des orchestrations symphoniques, des cavalcades dans la plus pure tradition du metal ou des chœurs glacés et grandiloquents dignes de chapelles monacales. Le point culminant est atteint sur ‘The Greater Gift’ avec ses mélodies charnelles qui émeuvent, tandis que les passages acoustiques et symphoniques cajolent les sens - la guitare solitaire est belle à s’en damner.

Parallel Minds publie un superbe album très mélodique. “Echoes From Afar” est une ode à l’imaginaire suivie d’une explosion sensorielle. Le groupe marque cette année avec ce disque très réussi et superbement intelligent. Bienvenue dans un voyage spatio-temporel à bord du vaisseau Parallel Minds vers un univers parallèle où le plaisir habite chaque seconde de musique.