Est-il possible de sonner américain et d’être crédible lorsque l’on vient d’un autre pays ? Stone Broken ne se pose même pas la question et offre une réponse toute trouvée : absolument !
Originaire d’Angleterre, le quatuor évolue dans un registre hard rock FM fortement influencé par Shinedown, Alter Bridge ou un certain combo canadien mené par un certain Chad K. dont il vaut mieux taire le nom pour cause de flagrantes ressemblances.
Si "Revelation" est la troisième livraison du groupe, cette dernière représente un nouveau palier franchi à défaut d’une révolution ou d’une réelle action. Les morceaux sont bien construits, les refrains accrocheurs débarquent un à un dès l’intro de 'Black Sunrise' et le son poli par Dan Weller (également guitariste de SikTh) est d’une redoutable implacabilité.
La nouveauté réside dans l’ajout de touches électro de bonne facture ('Make It Out Alive', 'Over The Line', 'Gimme Some More') ainsi que dans la plus grande présence des chœurs féminins de la batteuse Robyn Haycock ('Without A Reason') et les onze titres défilent comme une décapotable avalant l’asphalte brûlant au sortir de Las Vegas pour se perdre dans le désert des Mojaves.
Si ce n’est pas encore la recette idéale pour faire sauter la banque, force est de constater que le bluff pour jouer à la table des grands est réussi. Tournée mondiale pour le quatrième album : pari tenu ?