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"En manque d'inspiration, Evergrey déçoit sur ce "A Heartless Portrait (The Orphan Testament)" sans âme ni originalité."
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2/5
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Depuis le succès relatif de "Escape Of The Phœnix" en 2021, les albums d'Evergrey ne sont plus aussi attendus qu'auparavant. C'est même avec une petite appréhension que ce "A Heartless Portrait (The Orphan Testament)" nous cueille au moment de presser le bouton play.
L'album débute sur les deux titres promo dévoilés avant la sortie de l'album présentant quelques qualités comme le sens aigu de la mélodie et la voix envoûtante de Tom Englund, mais également de nombreux défauts. À commencer par une production très étouffée où les basses sont boostées et où la résonance des claviers et des chœurs est poussée dans une réverbération exagérée. Le but est-il d'amplifier le côté épique ? Si c'est le cas, c'est raté. Cela ne donne qu'un effet cathédrale grandiloquent. Les riffs à une note sont sans intérêt et les drum fills robotiques et envahissants ne respirent pas l'humilité.
À ce stade une question taraude : est-ce que ces deux titres sont représentatifs de l'album entier ? Presque. Toute la première moitié de l'album souffre des mêmes maux et aucun titre ne relève le niveau. Même si aucun n'est mauvais et que chacun d'eux pris individuellement fait montre de qualités sur les solos inspirés de Henrik Danhage ou de dynamique heavy, l'écoute d'une traite reste pénible. Les mid tempo 'Ominous' et 'Call Out The Dark' ne dérogent malheureusement pas à cette règle. Quant à l'adjectif "progressif" traditionnellement adossé au metal des Suédois, il peut désormais être retiré car cet aspect a complètement disparu de leur musique depuis deux ans.
Quelques passages sauvent tout de même l'album du naufrage complet comme 'The Great Unwashed', dans la tradition de la dernière magnifique trilogie achevée avec "The Atlantic" en 2019, qui déploie les meilleurs atouts du chant de Tom Englund, les ambiances variées et habilement enchaînées. "Heartless' tire également son épingle du jeu grâce, globalement, avec les mêmes atouts que le titre précédent, un refrain accrocheur, un solo dantesque et une écriture à l'émotion palpable. Il est important de noter que ces quelques titres accrocheurs renouent avec une écriture plus inspirée et traditionnelle du groupe et que leur production est moins grandiloquente. Ceci explique sûrement l'impression moins aseptisée et plus authentique.
Pour les raisons évoquées plus haut, Evergrey déçoit une nouvelle fois et donne l'impression d'avoir bâclé cet album sans âme ni originalité, fait de bric et de broc piochés dans la discographie récente du combo suédois. Il en ressort un ennui qui envahit l'auditeur dès les premières minutes et qu'aucune étincelle ne vient réellement estomper. Evergrey peut (beaucoup) mieux faire et nous y a tellement habitués que la sanction est inévitable. La bande d'Ekdahl se perd artistiquement et tente de tromper son monde avec des artifices qui ne masquent pas un manque d'inspiration criant. Une remise en question s'impose pour inverser la tendance, et vite.
Plus d'information sur
http://www.evergrey.net
LISTE DES PISTES:
01. Save Us 02. Midwinter Calls 03. Ominous 04. Call Out the Dark 05. The Orphean Testament 06. Reawakening 07. The Great Unwashed 08. Heartless 09. Blindfolded 10. Wildfires
FORMATION:
Henrik Danhage: Guitares Johan Niemann: Basse Jonas Ekdahl: Batterie Rikard Zander: Claviers Tom S. Englund: Chant / Guitares
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4/5 (5 avis)
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STAFF:
2.8/5 (4 avis)
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