Quoi de neuf pour ce déjà cinquième album des américains adorés de la rédaction de Music Waves qui a plébiscité toutes leurs précédentes sorties ?
Tout d’abord, soulignons l'arrivée au chant de Chris Salinas (ex-Power of Omens) aux intonations plus métal prog de la fin des 80’s -début 90’s… Ensuite musicalement, les délires technico-démonstratifs sont en tantinet en retrait, du moins pour les 1ers titres de ce nouvel opus… permettant au groupe de démontrer sa capacité à composer des mélodies et non pas seulement une musique prétexte à soli vertigineux !
Pour le reste, pas de réel bouleversement et dès le premier titre « Face The Fear », on constate que l’emprise des frères Tipton en charge des lignes de guitares, claviers et basse (excusez du peu !) est plus que jamais de mise…
De son côté, la batterie de Mike Guy est plus qu’omniprésente et quasiment toujours à contretemps !
La musique est toujours indéniablement influencée par le Dream Theater des débuts notamment par ses aspects techniques surdéveloppés. Pour vous faire une idée plus précise : imaginez les breaks et autres soli d’ « Images And Words » sur toute la durée d’un opus !
Si cette démarche peut s’avérer efficace et terriblement impressionnante sur un titre, elle reste particulièrement indigeste sur la durée d’un album aussi court soit-il (43 minutes) et ce n’est pas l’intermède de deux minutes (« Embrace ») ou encore le slow minimaliste « I Am Here » qui nous fera changer d’avis !
En bref, rien de réellement original, à l’inverse, on est à la limite de se demander si ce n’est pas toujours la même rythmique du même titre qui tourne sur toute la durée de l’opus !
En bref, cinquième album de Zero Hour, troisième chroniqueur à se frotter au groupe pour Music Waves et le constat reste tristement le même, sur le fond, à savoir une musique qui, si elle est hautement technique, reste sans réelle ligne directrice et surtout sans réelle émotion, magie…et ce, même si, les mélodies ont été un peu plus privilégiées sur cet opus !
Malgré tout, contrairement à mes prédécesseurs et notre boss plus précisément, ma note ne sera pas aussi négative car même si la démarche peut paraître indigeste aux oreilles de certains, elle plaira à d’autres férus de musique démonstrative !
N’empêche qu’il est dommage que tant de talent ne soit quasiment mis qu’au profit d’une technique démonstrative sans queue ni tête (quelques fois) au détriment d’une réelle approche mélodique comme les références du genre ont su le faire par le passé et gagner leurs galons de groupe de légende !