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"Avec cet excellent "Vortex", Derek Sherinian nous livre un album de jazz fusion moderne particulièrement inspiré."
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4/5
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La recette est bien rôdée depuis plus de 20 ans. Pour "Vortex", son huitième album solo, Derek Sherinian ne l’a pas changée d’un poil. Il a convoqué sa section rythmique trois étoiles, Simon Phillips à la batterie et Tony Franklin à la basse, et recruté plusieurs guitaristes de haut vol, certains habitués, d’autres non, dans son énorme carnet d’adresses pour enregistrer une suite à "The Phoenix". Et pourtant, le procédé a beau être immuable depuis toutes ces années, impossible de ne pas succomber une fois encore à la créativité sans limite d’un des claviéristes les plus influents de sa génération.
Inutile de s’attarder sur l’excellence de chaque musicien, l’affaire est entendue bien avant d’avoir écouté la moindre note de "Vortex". En revanche, le niveau des compositions, lui, impressionne franchement, si bien que ce nouvel album surclasse largement son prédécesseur. En huit titres pour une durée idéale de 45 minutes, Derek Sherinian démontre que le jazz fusion, même hérité des années 70, a bel et bien sa place en 2022, surtout quand il emprunte sans complexe au metal et au progressif.
Du côté du progressif, c’est le dantesque ‘Aurora Australis’ qui remporte le prix d’excellence. Le jeu de guitare et le phrasé de Ron Thal y sont si incroyables que le célèbre Bumblefoot renverrait presque à leurs chères études les autres guitaristes présents sur l’album. Pourtant, comme à son habitude, Derek Sherinian n’a pas rechigné sur le recrutement et laisse toute sa place à chacun d’entre eux pour s’exprimer pleinement.
Se comportant comme un vrai chef d’orchestre, le claviériste se sert des forces de chaque guitariste pour les mettre au service de ses compositions : les riffs bien heavy pour Steve Stevens (‘The Vortex’), Michael Schenker et Zakk Wylde (‘Die Kobra’), le groove jazz pour Mike Stern (‘Nomads Land’), les solos bluesy pour Joe Bonamassa et Steve Lukather (l’excellent titre jazz funk ‘Key Lime Blues’) et bien sûr le funk metal groovy pour Nuno Bettencourt, toujours aussi impressionnant sur ‘Fire Horse’.
Pourtant c’est sans doute le titre ‘Scorpion’ qui frappe le plus sur cet album et c’est le seul qui ne comporte aucune piste de guitare. Epaulé par sa remarquable section rythmique, Derek Sherinian, tel un Keith Jarrett des temps modernes, y démontre tout son talent et son feeling jazz. Même si l’inspiration principale du musicien reste et restera toujours issue du metal prog, il serait vraiment intéressant de le voir un jour enregistrer un album entier centré autour de son seul instrument. En attendant, cet excellent "Vortex" est l’occasion idéale de se replonger dans la discographie de ce musicien d’exception.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/derek-sherinian-official-361589234010473
LISTE DES PISTES:
01. The Vortex 02. Fire Horse 03. Scorpion 04. Seven Seas 05. Key Lime Blues 06. Die Kobra 07. Nomad’s Land 08. Aurora Australis
FORMATION:
Derek Sherinian: Claviers Simon Phillips: Batterie Tony Franklin: Basse Joe Bonamassa: Guitares / Invité Michael Schenker: Guitares / Invité Mike Stern: Guitares / Invité Nuno Bettencourt: Guitares / Invité Ron "Bumblefoot" Thal: Guitares / Invité Steve Lukather: Guitares / Invité Steve Stevens: Guitares / Invité Zakk Wylde: Guitares / Invité
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