Jorn LANDE est de retour ! Quelques mois après son solide 4e album solo « The Duke », l’insatiable chanteur norvégien (Vagabond, Ark, Beyond Twilight, Masterplan,…et bien d’autres) débarque de nouveau dans nos bacs pour une double sortie simultanée : « The gathering », compilation en forme de « best of » qui fera l’objet d’une très prochaine chronique dans ces colonnes et ce « Unlocking the past », album de reprise de grands classiques en forme d’hommage aux artistes ou groupes qui ont influencé et servi de modèle au puissant vocaliste. Un « passe temps » apprécié par le chanteur qui s’essaye régulièrement à cet exercice, le dernier exemple en date étant « Are you ready » (Thin Lizzy) repris sur le dernier album studio…
Pour ce nouveau méfait numérique, Jorn s’est entouré d’une équipe de vieux briscards, une équipe de choc pour un album réalisé dans le seul but de se faire (et de nous faire) plaisir et qu’il convient de prendre comme un sympathique cadeau de Jorn à ses fans.
S’il y a une évidence à l’écoute de cette galette, mais ce n’est pas un scoop, c’est bien la ressemblance saisissante entre les voix de Lande et David Coverdale (Whitesnake). Il n’est donc pas étonnant de constater la bonne place faite au vétéran anglais à travers deux reprises qui balayent sa carrière, de Deep Purple avec « Burn » à Whitesnake et son classique « Fool for your loving » : Jorn y apparaît totalement à son aise et sa prestation est digne du maître. Bien aidé par des musiciens efficaces et un son puissant, il revisite ces grands classiques sur un mode plus heavy qui insuffle un bain de jouvence et de modernité à ces compos qui, finalement, traversent plutôt bien l’épreuve du temps.
Ritchie Blackmore est également mis à l’honneur avec, bien entendu, « Burn » mais également « Kill the king » (Rainbow) et, surtout, « Perfect Stranger » (Deep purple) avec un final bien éloigné de la version studio et qui se révèle une franche réussite.
Dans un registre moins évident, Jorn s’en sort également avec les honneurs en jouant les caméléons sur le très lourd « Lonely is the word » (Black Sabbath), le très FM « Naked city » (Kiss) ou le très langoureux « Feel like making love » (Bad company).
En présentant un condensé du meilleur hard rock des années 70/80, Jorn nous invite ici à un agréable voyage qui procurera à tous les amoureux de la période précitée une bonne dose de plaisir... à condition d’accepter une dose de modernité.
Il démontre, s’il fallait encore convaincre des réticents, qu’il est un formidable chanteur et même si les morceaux repris ont été mille fois entendus, il parvient à nous tenir en haleine jusqu’au bout… Un album sympa où l’on ressent le plaisir évident pris par les musiciens à vouloir nous en offrir.