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"Avec plus de contrastes, ses éléments post rock, sa gravité et un son brut, "Marche et (c)rêve" porte Merzhin à son apogée créatrice."
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5/5
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Après 25 ans de carrière, qu'est ce qui pousse Merzhin à persévérer et à continuer son aventure ? La réponse pourrait être qu'il est un groupe concerné, engagé et qu'il a encore des choses à dire et des constats à faire sur le monde qui l'entoure. Si le groupe a commencé en composant des chansons festives basées sur un folklore breton plein d'énergie, il a suivi la mue de ses membres devenus pères de famille pour la plupart, qui ont pris conscience au fil des années que la société n'est pas que fête.
Il n'est donc pas étonnant que "Marche et (c)rêve" marque un nouveau point de passage de cette perpétuelle évolution. Déjà la pochette de l'album encore une fois très travaillée est bien loin des premières covers relativement enfantines. Merzhin est devenu adulte depuis longtemps et cela s'entend encore plus sur cet album, plus sombre, plus contrasté notamment dans l'apport d'éléments post rock et d'un son brut.
'Futur' a le mérite d'ouvrir les hostilités en faisant le lien avec "Nomades" dont il reprend les codes d'un rock direct laissant un peu moins transparaître la musique bretonne qui se fond un peu plus dans la mélodie. Les choses évoluent avec 'Jesse' qui commence de façon épurée avec le sitar sublimement utilisé et des instruments à vent qui apportent une touche orientale sur cette chanson qui évoque le nationalisme. La hargne vient au fur et à mesure des secondes qui s'égrènent. Les contrastes sont nombreux, comme en témoigne le magnifique 'Mur d'Eau' par ses mouvements post rock dans lesquels le folklore épouse les formes, provoquant des émotions de colère et de tristesse.
'Résonance' poursuit cette recherche en étant plus grave et désespéré ; Pierre fait encore la preuve de son interprétation juste avec sa voix grave et éraillée qui témoigne d'une certaine force mais aussi de fragilité. Au milieu de tout cela 'Sphaera' vient offrir un moment de calme avant que la tempête ne reprenne mais sous des auspices plus lumineux sur la fin du disque. 'Messiah' est sans doute l'un des titres majeurs de ce nouvel album par la mélancolie qu'il dégage dans son introduction où Ludo fait un travail admirable à la bombarde. C'est probablement l'une des compositions les plus sensibles que Merzhin ait pu offrir, entre rage et peine. 'Luna' qui termine l'album laisse entrevoir l'espoir dans l'humanité en évoquant la conquête de l'espace dans un morceau qui passe de mouvements d'extase à des passages plus légers, comme en apesanteur.
Avec des compositions sensiblement allongées, Merzhin propose avec "Marche et (c)rêve" un album de musiciens accomplis qui ne restent pas sur leurs acquis. En apportant plus de contrastes tout en conservant cette base bretonne qui se fond de plus en plus dans le projet, en densifiant ses mélodies d'instants post rock, le groupe atteint ici son apogée créatrice - et ce n'était pas gagné tant le précédent album avait placé la barre haut.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/merzhinofficiel/
LISTE DES PISTES:
01. Futur 02. Jesse 03. Mur D'eau 04. Résonnance 05. Je Veux 06. Marche Et (c)rêve 07. Sphaera 08. Virus 09. Messiah 10. C'est Gravé 11. Renaissance 12. Luna
FORMATION:
Baptiste Moalic: Guitares Damien Le Bras: Basse Jean-christophe Colliou: Batterie Ludovic Berrou: Bombarde / Flûte / Saxophone Pierre Le Bourdonnec: Chant Stéphane Omnes: Guitares
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