Impulsé par Olivier Gadet, chanteur/guitariste, auteur et compositeur, de nouvelles compositions voient le jour comme il nous le confiait en interview. Il s’entoure alors de trois autres frères d’armes avec qui il avait déjà collaboré par le passé dans divers projets. Encouragé par l’alchimie naissante entre les quatre compères, Olivier propose de nouveaux titres qui viendront finalement agrémenter leur premier album, "Influences" paru chez Musea Records.

Du jazz fusion, disions-nous ! Mais en réalité, ce terme s’avère quelque peu limitatif tant les quatre musiciens aiment mélanger les genres et voyager entre les ambiances, que ce soit dans le jazz donc, mais aussi bien sûr le rock et le blues. Au-delà de la pluralité des styles, ce disque sonne bien comme un album héritier des sonorités des années 80’s. Olivier Gadet nous confiait notamment son amour des très grands guitaristes de la décennie comme Steve Lukather, Eric Clapton, David Gilmour et bien d’autres. C’est donc un pêle-mêle de ces influences-là que l’on retrouve en guise de fil rouge tout au long des dix titres, expliquant par là-même le titre donné à cet album.

Musicalement, au vu des influences, le résultat est forcément très riche. Greg Aguilar au piano tire notamment son épingle du jeu avec des interventions souvent très inspirées voire brillantes (‘Burning Waltz’, ‘Today’s Mood’). Notre leader Olivier Gadet n’est pas en reste avec des sections de guitare très bien senties (les thèmes de ‘Burning Waltz’ et de ‘Womanhattan’, tous deux excellents) et des solos parfaitement dosés et pleins de feeling (‘Womanhattan’, ‘SL Blues’). Globalement, les morceaux sont assez colorés, comme le sautillant ‘John From Dayton’ avec sa basse groovy, ou ‘Billy’s Beard’ et sa guitare aux sonorités stoner. Mais dans un registre plus mélancolique et lent, ‘Black Flamingo’ reste un incontournable (David Gilmour, sors de ce corps !), avec là encore une très belle guitare et un piano jazzy toujours très juste.

D’une manière générale, les compositions sont très bien amenées, avec des changements de tonalités bienvenus, des solos de musiciens ayant su trouver leur place et un fil rouge respecté tout au long du disque malgré la diversité des styles abordés.