COMPASS: Theory Of Tides (METAL PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

S’il n’avait pas totalement convaincu les amateurs de metal progressif pur, "Our Time On Earth" ne s’en était pas moins révélé être une œuvre passionnante et captivante. Deux ans après ce premier opus plus que prometteur, Compass remet le couvert avec un concept traitant de la vie de Galilée et intitulé "Theory Of Tides". Le line-up du combo britannique reste inchangé autour de Steve Newman, son leader stakhanoviste dont la patte mélodique reste toujours prégnante, rappelant sa formation principale et éponyme. Toujours étiquetée metal progressif, cette nouvelle livraison se doit donc désormais de convaincre les intégristes de ce genre tout comme sa grande sœur avait enthousiasmé les aficionados de hard mélodique.

Commençons par rassurer les derniers cités qui retrouveront la marque de fabrique du maître à penser du groupe. Celle-ci est évidente, que cela soit dans la production, le son ou la plupart des refrains. Néanmoins, Compass pousse clairement plus avant sa face progressive en développant certains titres au sein desquels les thèmes et les ambiances se multiplient. Bien sûr, il n’est pas question ici de faire concurrence aux formations les plus musclées, mais plusieurs compositions n’ont pas à rougir de la comparaison avec des groupes tels que Threshold ou Enchant (‘Mountains On The Moon’), voire Rush (‘Once In A Lifetime’ et sa batterie inventive). Il est également possible de penser à Toto sur quelques passages plus aériens ou jazzy (le solo de ‘God Only Knows’), mais ces derniers alternent toujours avec des parties plus métalliques (‘Searching For Answer’) ou plus énergiques (‘Fly To The Sun’).

Un titre tel que ‘The Assayer’ est également un bon exemple de la capacité de Compass à muscler son propos au travers d’un riff parfois tranchant et d’un refrain cinglant avec sa double pédale. A noter également le surprenant solo de basse dont est doté ce morceau et qui vient rappeler que la section rythmique n’est pas là pour amuser la galerie. Et puis il y a cette pièce en trois parties, pour un total de presque vingt minutes, qu’est ‘Laws Of Nature’. Son premier dialogue, ‘Fly To The Sun’, voit régulièrement revenir un motif simple et obsédant tout en laissant se développer de longues parties instrumentales avec de magnifiques soli de guitare et de claviers. Plus direct, le second volet, ‘God Only Knows’, fait office de saillie rock avant la captivante dernière partie. Au sein de ‘This Pendulum Swings’, il est possible de retrouver des passages très néo-prog, d’autres plus métalliques et encore d’autres très aériens, tout cela se mêlant avec la fameuse touche mélodique typique du groupe, symbolisée par le chant hypnotisant de Ben Green.

Sans renier son prédécesseur, "Theory Of Tides" vient plutôt en confirmer tous les espoirs tout en permettant à Compass d’évoluer un peu plus vers la sphère progressive. Porté par des musiciens de haut niveau et par un sens de la composition tutoyant les sommets, cet opus devrait permettre aux Britanniques de développer leur fan-base en l’ouvrant à un public amateur de musique plus alambiquée. Voici typiquement le genre d’opus qui captive l'attention du début à la fin tout en offrant une large palette musicale et sensorielle.

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THEORY OF TIDES

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