MEGADETH: The Sick, The Dying… And The Dead! (THRASH) : avis / chronique à lire sur Music Waves

"Dystopia" était un miracle, Megadeth y retrouvait de la verve et de l’envie. Le disque avait fait oublier l’océan de médiocrité des disques précédents. En recrutant Kiko Loureiro, Dave Mustaine a fait un choix excellent : l’alchimie entre les deux hommes est parfaite. Le groupe a sillonné les routes, et le temps passant il était tentant de se dire qu’il n’y aurait pas de suite à "Dystopia". Dave Mustaine fait mentir ce pronostic et relance la machine avec un seizième album, "The Sick, The Dying… And The Dead!".

Enregistré sur plus de trois ans, la sortie du disque a été retardée par la pandémie mais aussi en raison de soucis de distribution et de line-up. Si Loureiro est toujours là, ce n’est pas le cas de Dave Ellefson, viré courant 2021 et dont les parties de basse ont été refaites par Steve Di Giorgio. A ses côtés, on retrouve Dirk Verbeuren à la batterie.

Le disque est une orgie de soli et de riffs balancés par un duo en pleine forme. Loureiro et Mustaine se font plaisir et multiplient les moments de bravoure comme si leurs vies en dépendaient. Les titres courts sont autant de brûlots avec lesquels Mustaine et sa bande assènent une claque à l’auditeur. Le rythme est intense, Mustaine apparaît en grande forme avec ce grain éraillé qui lui va si bien notamment sur des refrains directs, efficaces. A la batterie Verbeuren abat un travail énorme et se pose en élément fondamental dans la réussite des titres en cognant avec une force et une rapidité impressionnantes.

Plus recherchés en proposant des breaks mélodiques et des passages heavy, ‘The Sick, The Dying... And The Dead!’ et ‘Night Stalkers’, sur lequel l’intervention d’Ice T au chant amène un côté nerveux, donnent le tournis. ‘Dogs Of Chernobyl’ est un superbe titre à tiroir avec un début calme et mélancolique aux mélodies accrocheuses avant d’exploser sur un final thrash apocalyptique.

"The Sick, The Dying… And The Dead!" confirme la santé artistique de Megadeth. Malgré sa longueur, jamais le disque ne lasse en alternant intelligemment les ambiances. Il confirme qu’avec ce line-up Mustaine retrouve la verve de ses années de gloire. Il se paye une nouvelle jeunesse qui semblait improbable il n’y a pas si longtemps de cela.

MEGADETH

THE SICK, THE DYING… AND THE DEAD!

AUTRE LABEL

THRASH