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""This Machine Still Kills Fascists" voit The Dröpkick Murphys rendre hommage à Woody Guthrie en mettant en musique des textes inédits du légendaire chanteur country-folk contestataire tout en les interprétant en mode acoustique."
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4/5
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Même s’il a disparu depuis 55 ans, il n’est pas étonnant que Woody Guthrie ait marqué les esprits des membres de Dröpkick Murphys. Contestataire et défenseur des milieux ouvriers et populaires, le natif d’Okemah dans l’Oklahoma a inspiré de nombreux artistes folks engagés tels que Bob Dylan, Joan Baez ou plus récemment Bruce Springsteen. Cependant, bien que le style musical du gang de Boston soit souvent plus radical, l’engagement politique et social de ses membres en fait également les dignes héritiers du poète rebelle. Autant dire que lorsque la fille de ce dernier a mis à sa disposition des paroles inédites qu’elle avait retrouvées dans ses archives, il n’a pas fallu longtemps pour que le projet de les mettre en musique fasse son chemin dans l’esprit du groupe de Ken Casey.
S’inspirant de l’inscription que Woody Guthrie arborait souvent sur sa guitare, This Machine Kills Fascists, le nouvel opus des Dröpkick Murphys tranche avec le reste de leur discographie et il devrait probablement être suivi d’un second volume. En effet, si l’esprit punk du sextet est prégnant dans les paroles, ces dernières sont proposées dans un format exclusivement acoustique, ce qui tranche avec la tornade euphorisante et festive de "Turn Up That Dial". Et pourtant, si l’emballage instrumental est plus léger, l’énergie contagieuse est toujours présente et la colère transpire de la plupart des dix titres qui composent ce "This Machine Still Kills Fascists". Le vindicatif ‘Ten Times More’ scandé sur des percussions occupant la quasi-totalité de l’espace instrumental en est un parfait exemple. Il en va de même pour ‘All You Fonies’, hymne col-bleu euphorisant et fédérateur et transformant le désespoir en fête avec un refrain parodiant le ‘All You Fascists Bound To Lose’ que Guthrie avait composé en 1944.
Au milieu des titres dénonçant la condition des laissés pour compte de la société américaine, les Dröpkick Murphys glissent quelques pièces plus attendrissantes telle la ballade ‘Never Git Drunk No More’ aux paroles humoristiques et qui voit Nikki Lane se joindre au sextet. Tout aussi amusant, ‘Cadillac Cadillac’ manie le second degré sur un socle très rockabilly alors que ‘Where Trouble Is At’ dégaine à nouveau la fougue celte tellement caractéristique du gang de Boston. Pourtant, même si ce titre est le plus proche de ce que Ken Casey et sa bande ont pour l’habitude de nous offrir, il est impossible de ne pas reconnaître la patte du groupe sur l’ensemble de cet opus. Au-delà du chant teigneux et si personnel du frontman, il y a cette capacité des Américains à toujours trouver le refrain imparable qu’il est impossible de ne pas reprendre en chœur. Et puis surtout, qui d’autre peut transmettre des messages aussi chargés de revendications et de dénonciations en déclenchant presque systématiquement une irrésistible envie de faire la fête en descendant quelques pintes avec des amis ?
"This Machine Still Kills Fascists" réussit donc parfaitement à rendre hommage à Woody Guthrie en rappelant que ses combats sont toujours d’actualité. Il prouve également qu’en interprétant ces titres en mode acoustique, les Dröpkick Murphys n’y perdent rien de leur légendaire énergie. Le sextet confirme au passage qu’il est bien le digne héritier du chanteur country-folk contestataire et que la fille de ce dernier a totalement eu raison de lui confier la mise en musique de ces textes inédits. En changeant de format instrumental, le gang de Boston garde son imposante marque de fabrique et continue à transmettre sa rage avec un enthousiasme qui emporte tout sur son passage.
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LISTE DES PISTES:
01. Two 6’s Upside Down - 3:30 02. Talking Jukebox - 3:13 03. Ten Times More - 2:11 04. Never Git Drunk No More (feat. Nikki Lane) - 3:26 05. All You Fonies - 2:50 06. The Last One (feat. Evan Felker) - 3:33 07. Cadillac, Cadillac - 2:53 08. Waters Are A’risin - 3:03 09. Where Trouble Is At - 2:34 10. Dig A Hole - 3:10
FORMATION:
James Lynch: Guitares / Chœurs Jeff DaRosa: Guitares / Banjo, Mandoline Ken Casey: Chant / Basse Matt Kelly: Batterie / Bodhran, Chœurs Tim Brennan: Guitares / Accordéon Cole Quest: Guitares / Invité / Dobro Dom Flemons: Chant / Invité Evan Felker: Chant / Invité Kevin Rheault: Basse / Invité Lee Forshner: Invité / Cornemuse Nikki Lane: Chant / Invité
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