PALACE: One 4 The Road (A.O.R.) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Il faut bien reconnaître une chose à Serafino Perugino, c’est qu’il sait être reconnaissant envers ceux qui lui sont fidèles. Le meilleur exemple en est bien sûr Alessandro Del Vecchio qui marque souvent (trop ?) de son empreinte de nombreuses productions du label italien. Juste derrière l’omniprésent transalpin, le Suédois Michael Palace occupe également une place importante au sein de Frontiers Records pour lequel il remplit régulièrement les rôles de producteur et de guitariste pour de nombreuses formations. En contrepartie de ses loyaux services, le multi-instrumentiste nous offre tous les deux ans un nouvel opus de sa formation sobrement intitulée Palace et pour laquelle il occupe désormais tous les postes, que cela soit pour l’interprétation, l’enregistrement ou la production.

Quatrième parution de ce projet désormais solo, "One 4 The Road" reprend les affaires où son prédécesseur les avait laissées. "Rock And Roll Radio" avait réussi à faire digérer son approche très old school grace à une fraîcheur imparable et une efficacité de tous les instants. La recette est donc reprise pour cette nouvelle livraison de onze titres qui semblent arriver directement des années 80 et qui auraient très probablement cartonné s’ils étaient parus à cette époque. Les refrains sont accrocheurs et les soli du maître des lieux sont systématiquement rutilants. Le single ‘Westbound’, avec son riff imparable, en est le meilleur exemple et aurait sans aucun doute proposé une belle concurrence à Survivor ou Journey lors de leur grandeur. L’ombre du combo de Jim Peterik plane également sur un ‘Facing The Music’ alliant mélodie et efficacité, ou sur un ‘World Gone Mad’ au solo hyper véloce.

Contrairement à plusieurs de ses compatriotes dont l’identité scandinave est aveuglante, Palace plonge profondément ses racines de l’autre côté de l’Atlantique et semble plus illuminé par le soleil californien que par celui de minuit. La ballade ‘The Driver’ laisse transparaître des sonorités country et son interprétation rappelle certains titres de Nickelback. Plus sombre et énergique, l’accrocheur ‘Cancel The Flight’ réaffirme également ces influences US avec talent et efficacité. Il faut attendre le mid-tempo ‘Loneliest Night’ pour retrouver une touche plus suédoise avec de nombreux claviers créant une ambiance plus atmosphérique et sombre à la fois.

Il est donc difficile de ne pas se répéter au moment de conclure la présentation de cet opus, tant les mêmes arguments utilisés pour son prédécesseur viennent immédiatement à l’esprit. Néanmoins, "One 4 The Road" apportera aux amateurs du genre une belle dose d’une énergie mélodique à la fois spontanée et rafraîchissante. L’originalité n’est pas de mise et il serait aisé d’affirmer que cet opus arrive 40 ans trop tard, tant il aurait cartonné sur les ondes FM anglo-saxonnes à l’époque. Il n’en est pas moins un délicieux moment qui ravira tous ceux qui assument un amour plus ou moins immodéré pour un AOR aux mélodies envoûtantes et accrocheuses venues d’une autre époque.

PALACE

ONE 4 THE ROAD

FRONTIERS RECORDS

A.O.R.