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"Treizième opus de House Of Lords, "Saints And Sinners" n'étincelle que sur sa première partie."
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3/5
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Deux ans après un "New World - New Eyes" qui nous avait rassurés sur la forme de House Of Lords, voici que déboule dans les bacs le treizième album des Américains. Venu au monde il y a plus de trente ans sur les cendres de Giuffria, ce combo baptisé par Gene Simmons (Kiss) fait de la résistance depuis sa reformation au début du siècle et prend sa revanche sur le grunge qui l’avait précipité dans le ravin dans les 90’s. La menace a disparu aujourd’hui et le hard rock mélodique a retrouvé une seconde jeunesse, mais le danger vient d’ailleurs. Il s’agit cette-fois de ne pas se laisser ensevelir sous la masse des sorties du genre et de retenir l’attention de fans possiblement repus. Celle-ci ne sera pas titillée par la pochette de ce "Saints And Sinners" tout aussi insipide que les treize précédentes. Il ne reste plus qu’à espérer que l’habit ne fait pas le moine.
Le frontman James Christian, seul membre originel, a revêtu le costume de bassiste et a confié les claviers à Mark Mangold, autre dinosaure issu de la scène AOR des 80’s (Touch et Drive She Said). Impliqué dans l'écriture de cette nouvelle production, ce spécialiste des sons de synthés d’antan la marque de son empreinte. Composé dans l’esprit du premier opus du groupe, quand Gregg Giuffria y menait le bal, cet album dégage des parfums d’une autre époque. Mais House Of Lords c’est surtout une voix, et celle de l’homme en noir n’a aucunement perdu de sa superbe. Toujours associé à son fidèle et omniprésent guitariste Jimi Bell, il semble que les années qui défilent n’aient aucune prise sur ses capacités vocales.
La première partie de l’œuvre propose une orgie de mélodies gouleyantes. De l’éponyme ouverture dotée d’un refrain mémorable à 'House Of The Lord' qui en appelle à Asia sur son intro avant de nous faire courber l’échine sous les coups de boutoir de la six-cordes, puis fondre sur une mélodie grandiloquente, tout est calibré telle une horlogerie helvète. De 'Take It All', véritable usine à frissons balayée par des tourbillons de chœurs, à 'Mistress Of The Dark' qui, guidé par le martèlement de la batterie et les gimmicks des claviers d'un autre âge, déploie ses sept minutes de hard rock mélodico-progressif à la Asia, tout est tiré à quatre épingles. Dommage que la ballade médiane, harmonieuse mais moins marquante que ce dont les Américains sont capables, vienne casser l’ambiance. Et surtout ouvrir une seconde partie d’opus caractérisée par des sonorités parfois trop rugueuses, des harmonies souvent plus basiques et des mélodies moins inspirées.
Voilà qui fait de cette nouvelle offrande de la Chambre des Lords un produit étonnant dans la dualité de ses composants. A l’époque où seuls les vinyles peuplaient les bacs des disquaires nous aurions pu évoquer une face A étincelante et une face B décevante. Après avoir soufflé le chaud et le froid d’un album à l’autre, les Américains manient la douche écossaise sur le même disque. Messieurs, pour continuer à exister dans l’univers impitoyable du hard rock mélodique, il va falloir vous ressaisir.
Plus d'information sur
http://www.jameschristianmusic.com/
LISTE DES PISTES:
01. Saints And Sinners 02. House Of The Lord 03. Take It All 04. Road Warrior 05. Mistress Of The Dark 06. Avalanche 07. Roll Like Thunder 08. Razzle Dazzle 09. Dreamin It All 10. Takin My Heart Back 11. Angels Fallen
FORMATION:
James Christian: Chant / Basse Jimi Bell: Guitares Johan Koleberg: Batterie Mark Mangold: Claviers
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