SOULFLY: Totem (DEATH METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Avec "Ritual" Soulfy avait montré une parfaite santé artistique en forme de bombe qui ne laissait pas indemne. Il a fallu être patient pour découvrir la suite. Max Cavalera a sorti un album avec Killer Be Killed et a choisi de prendre son temps. 2021 a vu le départ de Marc Rizzo, brisant la dynamique d’un groupe redevenu instable, Arthur Rizk prenant sa place le temps de l’enregistrement. Écrit par Max et son fils Zyon, "Totem" propose une pochette en forme d’hommage à la nature et ses esprits.

D’entrée avec ‘Superstition’, le ton est donné. Max hurle comme un damné et le morceau est un titre death au refrain énorme et au solo intense. Plusieurs titres suivent dans le même esprit, gorgés d’une violence jouissive et de soli brûlants parfaitement maîtrisés, dont ‘Scouring The Vile’ où l’on retrouve John Tardy d’Obituary pour un résultat sauvage. D’autres chansons (‘Filth Upon Filth’, ‘The Damage Done’, ‘Ecstasy Of Gold’) font ressortir un thrash tribal sur lequel Soulfly montre un côté speed digne de Slayer.

Après tant de hargne, le final est plus nuancé. ‘Soulfly XII’ est le traditionnel instrumental, mélodique et aérien, qui montre un côté accrocheur à fleur de peau agréable. Et il y a le final avec ‘Spirit Animal’ qui voit le groupe tout exploser sur plus de neuf minutes. D’un début aux sonorités shamaniques en passant par des passages death ébouriffants, le titre est un florilège du son Soulfly. Il s’y ajoute un côté industriel et un final surprenant, mélodique et mélancolique avec un superbe solo aérien. Le chant reggae dub de Hornsman Coyote apporte une touche planante qui fait voyager, achevant l’album en beauté.

Avec "Totem", Soulfly propose une œuvre puissante dégageant un côté spirituel qui ne laisse pas indifférent, une déclaration d’amour à un mode de vie ancestral.

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