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"Bloodbath reste fidèle au bon vieux death metal des familles mais "Survival Of The Sickest" ne laissera pas de durables cicatrices dans la chair."
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3/5
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A intervalles irréguliers, Bloodbath s'échappe de son caveau pour nous offrir une nouvelle tranche de death metal old school, poissé de sang, baveux à souhait et néanmoins affuté comme un scalpel. Au départ supergroupe réunissant quatre figures cultes de la chapelle extrême suédoise (deux Katatonia, un Opeth et Dan Swanö) désireux de se faire plaisir en replongeant dans leurs racines death, Bloodbath l'est certes toujours, même si ses membres ont changé au fil du temps, mais il s'est surtout mué en un groupe à part entière, qui sort des disques, tourne et finit par ne plus guère surprendre. Ceci étant, eu égard au talent rassemblé au mètre carré, ce montage (désormais) anglo-suédois peut-il décevoir ? Le noyau dur composé de Anders Nyström et de Jonas Renkse, complété depuis 2014 par Nick Holmes, le chanteur de Paradise Lost (est-il besoin de le préciser ?) n'est pas vraiment réputé pour bâcler ses albums, fidèle à d'immuables standards de qualité.
Quatre ans après "The Arrow Of Satan Is Drawn", "Survival Of The Sickest" déboule enfin sans chercher à faire évoluer une recette éprouvée, mijotée dans le baquet du death originel, suédois (Entombed) ou américain (Morbid Angel). Techniquement, c'est irréprochable. Holmes exécute de cendreuses descentes spéléologiques au fond d'une mine, les guitares sont accordées plus bas que terre, claquant comme une peau tendue après des crocs de boucher ('Affliction Of Extinction') et l'accent est mis sur la brutalité fiévreuse à l'instar de ce 'Zombie Inferno' qui laboure le cimetière à la vitesse de morts-vivants filmés en accéléré. L'ambiance est sinistre, moins cependant que sur "Grand Morbid Funeral" (2014).
Mais finalement que retenir de ce sixième carnage longue durée ? Un Barney Greenaway (Napalm Death) qui vient dégueuler sur un 'Putrefying Corpse' d'une violence épidermique, une poignée de saillies, parfois pesamment morbides ('Dead Parade'), généralement frénétiques et mettant à l'épreuve nos cervicales ('Malignant Maggot Therapy'), voire qui macèrent aux confins d'un doom death suffocant comme en témoigne le terminal 'No God Before Me', sillon macabre qu'on aimerait voir d'ailleurs le groupe creuser davantage.
"Survival Of The Sickest" voit donc le quintet faire du Bloodbath. Ni plus ni moins. Il a pour lui l'expérience et le talent incontestables de ses géniteurs mais la fraîcheur sanglante et la spontanéité purulente des débuts se sont depuis longtemps évaporées. Ce qui explique pourquoi "Survival Of The Sickest" est bien sûr une solide galette de pus mais qui toutefois ne taillera pas de durables cicatrices dans la chair...
Plus d'information sur
http://bloodbath.biz/
LISTE DES PISTES:
01. Zombie Inferno 02. Putrefying Corpse 03. Dead Parade 04. Malignant Maggot Therapy 05. Carved 06. Born Infernal 07. To Die 08. Affliction of Extinction 09. Tales of Melting Flesh 10. Environcide 11. No God Before Me
FORMATION:
Anders Nyström: Guitares Jonas Renkse: Basse Martin Axenrot: Batterie Nick Holmes: Chant Per Eriksson: Guitares Barney Greenway: Chant / Invité Luc Lemay: Chant / Invité Marc Grewe: Chant / Invité
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