L’une des caractéristiques principales ici nous vient du travail effectué au niveau des voix, souvent chantées à deux. La musique se situe loin du progressif revendiqué, même si à l’occasion, quelques éléments progressifs peuvent se faire ressentir, avec des signatures rythmiques peu conventionnelles (rarement) ou des changements de tonalité bien sentis (‘Time To Live’, ‘Promises’). Au contraire, nous sommes plutôt ici en présence d’un album relativement direct et accessible avec des mélodies efficaces et immédiates, sans tomber pour autant dans un registre FM.

L’ingrédient qui marque le plus est bien celui de la modernité. L’artwork signé Annalisa Di Verniere paraît très actuel, tout comme les incursions de sonorités electro, bien que relativement en retrait. La production, moderne elle aussi, sert bien le propos du disque. Alors que le groupe a récemment soufflé sa vingt-cinquième bougie, il est étonnant, si ce n’est remarquable, de le voir évoluer avec son temps, quand beaucoup peinent à se mettre au goût du jour.