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""Get Rollin’ " voit Nickelback démarrer sur les chapeaux de roues et finir en roue libre à force d’abuser de douceurs."
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3/5
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Au sein du milieu du Rock avec un grand R, il y a des formations qui ont bâti leur réputation sur une formule à laquelle elles n’apportent que rarement de nouveaux éléments. Si certains y voient un manque de prise de risque, la plupart des amateurs apprécient ce côté rassurant. Après tout, pourquoi modifier une recette qui a fait ses preuves et qui est ce qu’attendent les fans ? Ainsi, si le meilleur exemple peut-être celui d’AC/DC pour le hard rock, celui de Nickelback est sans aucun doute le plus évident en ce qui concerne le néo-grunge. Ce ne sont pas les légers éléments électro distillés dans "Feed The Machine" qui ont suffi à défigurer l’identité du gang des frères Kroeger. Alors que les Canadiens ont décidé de prendre en charge toute la production de leur nouvel album afin d’échapper aux pressions de leur label, il leur aura fallu cinq ans pour sortir un successeur à l’opus de 2017. Ce délai aura-t-il entraîné des conséquences sur la marque de fabrique du quatuor ?
La réponse est non ! Gros riffs, voix rocailleuse et refrains accrocheurs sont toujours les étendards de la formation d’Alberta et ils sont portés haut par les déflagrations que sont le single ‘San Quentin’ ou le bien nommé ‘Vegas Bomb’ avec ses paroles graveleuses. Plus groovy, ‘Skinny Little Missy’ n’y perd rien en puissance et vient flirter avec le party-rock, pendant que ‘High Time’ garde cet esprit festif en y intégrant de fortes touches country rock. Voilà un début d’album qui touche en plein dans le mille et qui laisse augurer une livraison de haute qualité en intégrant juste ce qu’il faut d’éléments permettant de varier un peu les approches de Nickelback sans s’en éloigner pour autant. La ballade classique ‘Those Days’ vient d’ailleurs rassurer les amateurs du genre avec son côté hyper formaté mais toujours aussi efficace.
Le problème, c’est que les choses se gâtent rapidement par la suite. Certes, Nickelback a pour habitude de ne pas être avare en matière de douceurs sucrées et mélancoliques. Cependant, ils poussent ici le bouchon de sirop d’érable un peu loin. En effet, après ce début alléchant, il n’est plus question que de ballades et de mid-tempi qui finissent par achever la belle dynamique qui s’était mise en place. Aucun mauvais titre bien sûr, car les frères Kroeger maîtrisent parfaitement l’art de la chanson émouvante, mais il reste contrariant d’avoir à se raccrocher à un ‘Standing In The Dark’ pour obtenir un minimum d’énergie. Pour le reste, il faut se contenter d’un refrain envoûtant par-ci (‘Tidal Wave’) ou de belles harmonies mélancoliques par-là (‘Steel Still Rusts’) en attendant de pouvoir tapoter du pied.
Malgré la qualité globale de ses compositions et un départ sur les chapeaux de roues, "Get Rollin’ " reste une relative déception tant il perd son énergie et son dynamisme au fur et à mesure qu’il avance. A force d’abuser de douceurs, cet opus finit en roue libre et frôle la sortie de route. Il faudra donc que Nickelback se ressaisisse pour sa prochaine livraison discographique s’il ne veut pas finir classé parmi les épaves du genre.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/nickelback
LISTE DES PISTES:
01. San Quentin - 3:31 02. Skinny Little Missy - 3:37 03. Those Days - 3:39 04. High Time - 3:54 05. Vegas Bomb - 3:45 06. Tidal Wave - 3:32 07. Does Heaven Even Know You're Missing? - 3:43 08. Steel Still Rusts - 4:27 09. Horizon - 3:15 10. Standing In The Dark - 4:01 11. Just One More - 3:38
FORMATION:
Chad Kroeger: Chant / Guitares Daniel Adair: Batterie Mike Kroeger: Basse Ryan Peake: Guitares / Choeurs Ian Thornley: Guitares / Invité
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STAFF:
3/5 (2 avis)
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