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"A moins d'être un grand amateur de compositions mid-tempo déprimantes, l'écoute attentive d'une traite de ce "The Other Side Of Make-Believe" restera pour beaucoup une épreuve."
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2/5
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Interpol serait-il le groupe le plus surestimé du paysage rock alternatif (post punk pour les puristes) ? Depuis "Turn On the Bright Lights" paru en 2002 et "Antics" deux ans plus tard, Interpol bénéficie d'une bienveillance assez surprenante de la part des critiques et des fans alors qu'il produit à la file des albums sans réelle saveur particulière. Dernier en date, "Marauder", qui ne brillait ni par ses qualités mélodiques, ni par son inspiration. "The Other Side Of Make-Believe" permettra-t-il à Interpol de faire taire les mauvaises langues et confirmer un potentiel entrevu de très nombreuses années auparavant et qui n'a jamais vraiment été confirmé ?
Il est probable qu'une fois de plus, le groupe va combler les fans inconditionnels de la première heure et impressionner quelques jeunes oreilles influençables. La raison est simple, Interpol ne change pas, retrouvant les mêmes sonorités de guitare, les mêmes lignes vocales limitées, les mêmes rythmiques binaires et lancinantes et des atmosphères toujours aussi sombres.
On le sait, Interpol n'est pas connu pour sa joie de vivre ni pour son côté mélodique mais à l'exception du single 'Toni' plutôt agréable avec ses quelques notes de piano et 'Something Changed' qui lui aussi se démarque par ses lignes de piano épurées et son spleen tout en retenue, il n'y a pas grand-chose de réjouissant à écouter.
En effet, la majorité des titres se suivent et se ressemblent. Le jeu et le son des guitares de 'Fables' s'apparentent à ceux du morceau suivant 'Into The Night' qui eux aussi font penser à ceux de 'Mr. Credit'. La basse a la fâcheuse tendance à asphyxier des compositions qui avaient déjà bien du mal à s'extirper d'une production sèche et étouffée et d'un jeu de batterie manquant vraiment de nuances et proposant des plans franchement tristounets. Le chant est fidèle à lui-même et n'apporte que peu de relief à des morceaux déjà bien pauvres mélodiquement et techniquement.
A moins d'être un grand amateur de compositions mid-tempo déprimantes, l'écoute attentive d'une traite de ce "The Other Side Of Make-Believe" restera pour beaucoup une épreuve. D'autant que certains titres tels 'Greenwich' ou 'Big Shot City' vont encore plus loin dans le concept de l'inconfort auditif et du supportable. La musique doit-elle toujours être agréable et mélodieuse à entendre ? Pour Interpol, c'est clairement un NON. Ce pourrait ne pas être un problème si l'on pouvait, comme aux débuts du groupe, sortir de cet ensemble compact et sans véritable accroche des aspects positifs. Ce n'est malheureusement, cette fois encore, pas le cas.
Plus d'information sur
https://www.interpolnyc.com/
LISTE DES PISTES:
01. Toni 02. Fables 03. Into the Night 04. Mr. Credit 05. Something Changed 06. Renegade Hearts 07. Passenger 08. Greenwich 09. Gran Hotel 10. Big Shot City 11. Go Easy (Palermo)
FORMATION:
Daniel Kessler: Guitares Paul Banks: Chant / Guitares Sam Fogarino: Batterie
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