THE RASMUS: Rise (ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Il y a 20 ans, 'In The Shadows' faisait le tour du monde et propulsait The Rasmus sur le devant de la scène rock alternative. Et depuis... pas grand-chose. Les sorties d'albums se sont espacées et le groupe est retombé dans un relatif anonymat malgré une collaboration avec Apocalyptica en 2021. Le départ de Pauli Rantasalmi, guitariste et fondateur du groupe en ce début d'année 2022 n'était pas de bon augure. Pour se relancer, The Rasmus décide alors de participer au concours de l'Eurovision cette même année avec le single 'Jezebel' tiré de leur nouvel album "Rise". Malgré un résultat mitigé avec une 21ème place, participer à ce genre d'évènement reste toujours une bonne publicité. Effectivement le nombre d'écoutes de 'Jezebel' a dépassé les 10 millions sur Spotify, de quoi relancer un groupe en perte de vitesse.

"Rise" démarre non pas avec le single de l'Eurovision mais sur un 'Live And Never Die' funky et sympathique malgré son côté un peu trop artificiel avec ses ohohoho destinés à être repris par la foule en concert. ‘Rise’qui suit paraît plus à sa place, légèrement mélancolique avec un refrain très efficace, marque de fabrique de The Rasmus. 'Be Somebody' débutant sur une bonne ligne de basse intrigante durcit le ton et propose peut-être le titre le plus rock de l'album, faisant au passage oublier le très fade 'Fireflies' boursouflé par des effets électro pas toujours très heureux.

On trouve en milieu d'album le fameux et dynamique 'Jezebel' qui ramène aux années fastes de The Rasmus avec son refrain imparable, dernier soubresaut avant une succession de titres mous et/ou manquant de mordant avec le (trop) religieux 'Odyssey', la power ballad 'Endless Horizon' pas désagréable mais déjà entendue mille fois, le soporifique 'Clouds' suivi du titre SIF (sans identité fixe) 'Written in Blood', mélange de The weeknd et Dj Snake, sauvé par une légère accélération finale. "Rise" s'achève sur un 'Evil' qui partait bien avec son atmosphère assez sombre de bande originale de film avant d'être gâché par un refrain un peu trop larmoyant.

Deux titres qui se démarquent sur dix, c'est peu, surtout pour un groupe qui approche les 30 ans de carrière. Bien moins accrocheur que "Dark Matters", "Rise" est un album trop mainstream et impersonnel pour laisser un souvenir mémorable. Plus les années passent et plus l'envie et l'inspiration semblent se tarir au sein de The Rasmus. Il va falloir au groupe se ressourcer et trouver une nouvelle voie. Peut-être l'arrivée d'Emilia Suhonen à la guitare redonnera-t-elle un nouveau souffle à une formation vieillissante qui donne un peu l'impression de lutter pour rester dans le coup...

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