Résumer brièvement cet album de Dreamland consisterait à dire que le territoire de rêve sur lequel le groupe se targue de nous transporter s’avère être un paysage tristement monotone que les amateurs de métal croisent quotidiennement !
Voici dans les très grandes lignes, l’histoire d’un groupe qui nous sert un énième album d’heavy métal qui aurait pourtant pu nous séduire tant au niveau de la production irréprochable (normal Andy La Rocque étant encore aux manettes), des musiciens tous parfaitement en place que d’un chant pas désagréable au demeurant quoique un brin nasillard… mais qui au final n’arrive pas à ses fins faute d’inspiration, d’originalité ou de passion ? Voire les trois en même temps ?
Pour autant, tout n’est pas à jeter sur ce « Eye For An Eye » bien au contraire. Pour preuve, on citera le break inspiré et entraînant de « Chosen Ones » ou les riffs certes peu originaux mais efficaces de « Shadows of the Night ». Malheureusement, le soufflet retombe aussi vite, les suédois se complaisant dans une routine coupable. Et ce n’est pas la tentative d’originalité sur le titre final qui changera les choses bien au contraire ; l’introduction de chant thrash sur « Revolution in Paradise » faisant tâche au plein de cœur de chœurs très hard Fm….
A ces reproches, on pourrait nous rétorquer que ces quelques lignes sont le fruit d’un auditeur blasé, ce qui n’est pas faux au demeurant ! Mais est-ce notre faute si –au préalable - d’incalculables groupes nous ont proposé jusqu’à plus soif le même type de production aux plans éculés comme ceux hyper convenus de « Spread Your Wings » ? Si oui, je plaide coupable au nom de tous les lecteurs métalleux de Music Waves mais je ne pense pas à avoir à le faire tant ma cause ralliera la majorité...
Il n’en reste pas moins que parmi les jurés qui jugent le réquisitoire formulé ci-dessus, se trouveront des fans argentés qui verront en ce « Eye For an Eye » un moyen onéreux de combler leur discographie d’un énième album d’heavy métal sans réel génie…