Nouvel album de Neal Morse et je n'aurais qu'une question : comment vais-je faire pour faire une chronique différente des précédentes ? Car enfin, à tous ceux qui entendent par rock progressif une musique qui évolue sans cesse, la déception risque d'être grande avec Neal Morse tant ses albums se ressemblent. Mais voila, personnellement, cette constance est plus propice à mon bonheur qu'à quelque forme de lassitude que ce soit.
Disons-le donc clairement, l'originalité n'est pas le point fort de l'artiste mais un élément constant fait qu'on ne se lasse pas du propos : le talent. Quatre morceaux, dont trois "epics", constituent cet album qui débute, comme d'habitude, par une ouverture sur le même schéma que celle de "Testimony", "Interrogation" ou "Snow", dernier album de Spock's Beard sous l'ère Neal Morse. On reconnaît tout de suite la patte du sieur mais également le jeu d'un de ses acolytes favori, à savoir Mike Portnoy, au propos toujours aussi touffu, peut-être même un peu trop parfois, mais tellement caractéristique des oeuvres de monsieur Morse.
Alors à quoi sert-il de s'étendre sur chaque morceau ? Comme sur les albums précédents, c'est très bien produit, très bien exécuté et vous alternerez entre des moments tout en puissance (décoiffage assuré et explosion de bigoudis de la voisine dès le premier morceau), des mélodies poignantes comme rares sont ceux sachant les concocter et des intermèdes rocks tout en simplicité mais extrêmement efficaces.
"Sola Scriptura" n'apporte certainement rien à la musique en général mais qu'est-ce que c'est bon ! Alors un simple conseil, allez vite jeter une oreille sur cet album, et posez-vous la question à laquelle je n'ai pas encore trouvé de réponse : "mais lequel de tous les albums de Neal Morse est meilleur que les autres ?"