Si Vincent Blanot a toujours pour leitmotiv d’aller droit au but dans ses compositions, il signe ici certains de ses plus beaux titres dans des formats courts. ‘She Dreamed Of A Pale Light’, d’apparence très simple mais extrêmement poétique et délicat, parvient immédiatement à toucher la corde sensible de l’auditeur. Dans un registre relativement minimaliste, le somptueux ‘The Innocents’ se démarque avec des violons cristallins. Le multi-instrumentiste nous prouve de la plus belle des manières qu’il est possible de faire des merveilles avec une simple guitare et une voix bien posée comme sur ‘Dead Leaves’, l’un des plus beaux titres du disque.

Enfin, impossible de ne pas mentionner la pièce centrale de cet album. ‘The Low Summit’ et ses 15 minutes au compteur réjouira les amateurs de progressif, avec de très belles sections parvenant à mélanger du Soen avec du Leprous, parfois poussées par des phrasés de guitare électrique relativement heavy et inattendus. Saluons aussi la prestation sur le plan vocal avec des harmonies exquises à plusieurs reprises, comme c’est aussi le cas sur ‘Dead Leaves’ ou ‘Lost House’ pour ne citer qu’eux. En utilisant une palette de sons et d’influences très larges créant un univers singulier tout au long de l’album, il n’est pas chose aisée de coller une étiquette de style sur ce disque, et c’est peut-être d’ailleurs là une de ses forces principales.