ARTISTE:

DESTRAGE

(ITALIE)
TITRE:

SO MUCH. TOO MUCH

(2022)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

DEATH METAL

TAGS:
"Si "So Much. Too Much" surprend et déstabilise, il serait dommage de passer à côté de ce sixième album de Destrage à l'énergie et à la complexité impressionnante."
GYVY (06.03.2023)  
4/5
(0) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Chez Destrage la lumière n’est pas allumée à tous les étages. On le savait, c’est d’ailleurs ce qui fait leur identité, à l’instar d’autres avant eux tels que Freak Kitchen, Mike Patton (Mr Bungle, Fantômas), Devin Townsend, Bumblefoot ou Christophe Godin, les compositions sont littéralement barrées.

Finalement le choix de leurs collaborations passées et récentes (Freak Kitchen, Bumblefoot ou encore Devin Townsend cette fois-ci) est plutôt cohérent avec leur style. Preuve qu’il peut y avoir de l’ordre dans le chaos. A ce sujet justement, certains s’étonneront peut-être de voir Devin Townsend en feat. sur un morceau de l’album, d’autant que ce dernier refuse d’ordinaire presque toutes les demandes du genre. L’exception à la règle vient du fait que le batteur de Destrage ayant participé au dernier album de Devin Townsend ("Lightwork"), ce dernier a par gentillesse accepté en retour de jouer sur le morceau 'Private Party'.

Le moins qu’on puisse dire c’est que l’écoute ce sixième album du groupe de metalcore milanais ne laisse pas indemne. Ils ont beau avoir 20 ans de plus qu’à leurs débuts, l’énergie qu’ils déploient est toujours aussi colossale et les efforts fournis pour mettre en place la complexité de leurs créations sont indéniables. Hommage à la section rythmique qui tient fermement les rênes de ces compositions vertigineuses, mais il ne serait pas honnête de dire que cet album est à mettre entre toutes les mains. C’est bien simple, vous allez soit adhérer soit passer votre chemin après deux morceaux.

Si les auditeurs non habitués au style de Destrage devront en effet restés bien accrochés pour ingurgiter l’album dans son entièreté sans décrocher, le jeu en vaut la chandelle car c’est après plusieurs écoutes que le génie sort enfin de sa lampe. En effet, Destrage mérite qu'on lui donne sa chance, car non seulement les envolées alambiquées font systématiquement place à des moments d’accalmie permettant de reprendre ses esprits ('Rimashi', 'Everything Sucks Less', ou 'Sometimes I Forget What I Was About to'), mais les refrains sont également tous si entraînants qu’après deux ou trois écoutes on se prend volontiers au jeu d’épauler Paolo Colavolpe en faisant ses chœurs. Toutefois, ne vous leurrez pas, à peine le temps de reprendre son souffle que nos Italiens nous rappellent déjà leur vraie nature.

Le manque de cohérence apparent dans ce "So Much. Too Much" est une illusion, c'est naturellement voulu pour mettre en exergue la richesse de leur musique. L’effet de surprise de la tempête après l’accalmie peut même aller jusqu’à donner la chair de poule, à l’instar du riff absolument dévastateur de 'An Imposter' ou encore de celui de 'Unisex Unibrow'. Les amateurs de guitares ne seront pas en reste, la technique des guitaristes Matteo Di Gioia et Ralph Salati n’ayant rien à envier aux grands noms de la 6-cordes, quant à celle du bassiste vous en attesterez par vous-même sur 'Venice Has Sunk'.

C’est de la haute voltige, mais vous êtes prévenus. "So Much. Too Much" surprend, bouscule, voire déstabilise, mais il paraît que “Italians do it better”...


Plus d'information sur http://www.destrage.com





LISTE DES PISTES:
01. A Commercial Break That Lasts Forever - 4:04
02. Everything Sucks and I Think I'm a Big Part of It - 4:18
03. Venice Has Sunk - 5:12
04. Italian Boi - 4:24
05. Private Party - 4:00
06. Sometimes I Forget What I Was About To - 1:40
07. An Imposter - 3:58
08. Is It Still Today? - 4:17
09. Vasoline - 2:38
10. Rimashi - 1:54
11. Unisex Unibrow - 2:40
12. Everything Sucks Less - 3:34

FORMATION:
Federico Paulovich: Batterie
Matteo Di Gioia: Guitares / Piano
Paolo Colavolpe: Chant
Ralph Salati: Guitares
   
(0) AVIS DES LECTEURS    
Haut de page
   
(0) COMMENTAIRE(S)    
 
 
Haut de page
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
STAFF:
4/5 (1 avis)
MA NOTE :
 
DERNIERE ACTUALITE
DESTRAGE : Nouvelle vidéo
DERNIERE INTERVIEW
DESTRAGE (04 DECEMBRE 2014)
Interview pas comme les autres avec un groupe hors-norme ! Quelques minutes avant de monter sur scène en ouverture de Protest the Hero, Music Waves a rencontré les membres de la sensation mélodeath du moment : Destrage...
 
AUTRES CHRONIQUES
INSOMNIUM: Anno 1696 (2023)
DEATH METAL - Avec "Anno 1696", Insomnium semble avoir atteint les sommets de son art et marque définitivement de son empreinte le paysage d’un metal en équilibre entre profondes douleurs et fragiles espoirs.
GET THE SHOT: Merciless Destruction (2022)
HARDCORE - “Merciless Destruction” est un bon album dont la simplicité et l’énergie communicative sont les maîtres mots... il manque toutefois d'un grain de folie.
 
ECOUTE EN STREAMING
 
 
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT DESTRAGE
DESTRAGE_the-chosen-one
The Chosen One (2019)
4/5
-/5
METAL BLADE RECORDS / DEATH METAL
DESTRAGE_A-Means-To-No-End
A Means To No End (2016)
4/5
-/5
METAL BLADE RECORDS / DEATH METAL
DESTRAGE_Are-You-Kidding-Me-No-
Are You Kidding Me? No. (2014)
4/5
-/5
METAL BLADE RECORDS / DEATH METAL
DESTRAGE_The-King-Is-Fat-N-Old
The King Is Fat 'n Old (2010)
4/5
-/5
CORONER / DEATH METAL
DESTRAGE_Urban-Being
Urban Being (2007)
3/5
-/5
AUTOPRODUCTION / NEO/NU METAL
 
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024