Et voilà, « The Final Surprise » vient clôturer la trilogie de l’opéra rock conçu par le poly instrumentiste italien Daniele Liverani. Pour ceux qui ne connaissent pas cette œuvre (voir les chroniques précédentes faites sur MW), il faut simplement savoir que Daniele assure, en plus de la composition, quasiment tous les instruments à l’exception de la batterie, laquelle est tenue par le jeune Dario Cicconi. Grâce à l’intervention d’une multitude de chanteurs assez prestigieux et incarnant les différents personnages de cette histoire, cette trilogie nous propose de suivre les aventures de Genius, humain qui pénètre par hasard dans le monde des rêves, un univers parallèle duquel il lui faudra s’extraire avec l’aide de son nouvel ami Twinspirit32…
L’esprit musical de cette trilogie peut être comparé à ce que fait Lucassen avec Ayreon… Sur ce troisième épisode, on notera particulièrement l’intervention de DC Cooper (Royal Hunt, Silent Force), Daniel Gildenlöw (Pain Of Salvation), Jorn Lande (Jorn, Arc, Masterplan), Andrea Dätwyler (Lunatica), Toby Hitchcock (Pride Of Lions) et Eric Martin (Mr Big)... Il y a pire comme casting... Ce dernier volet va t-il, tel un oeuf Kinder, nous révéler une surprise finale ?
Dès les premières secondes, on reconnaît tout de suite le style musical d’opéra rock/métal prog/mélo, directement dans la lignée des deux précédents volets. L’album est donc bien orienté métal-rock en intégrant de nombreuses composantes progressives, mélodiques, instrumentales, classiques et symphoniques… On retrouve tantôt des morceaux très métal prog comme « Toy Warehouse », « Let Me Live » ou « Inside These Memories »… D’autres titres sont plus speed comme « No More Chances » ou « Jump Of This Train » et certains sont plus orientés hard-rock comme « Back To Life » ou « Alive And Safe ». Bien évidemment, comme dans chaque épisode, on retrouve les ballades comme « I Die » ou « Save Me From My Destiny », cette dernière faisant office d’habituel duo avec un chant féminin.
La structure globale de l’album est très fidèle à ce qui a été fait dans les précédents épisodes. Même s’il n’y a pas de renouveau, ça joue… et ça joue bien !!! Ça chante… et ça chante bien !!! Ma préférence va notamment vers le chant de Daniel Gildenlöw dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
Au final, pas trop de surprise à l’intérieur de l’œuf... On est en terrain totalement connu. C’est globalement une fin de même niveau que le début et le milieu de la trilogie. Quand on a aimé les deux précédents épisodes, on aimera celui-ci également. La prestation des chanteurs est excellente et le contenu musical est très bon. Le connaisseur entrera très facilement dans cet album alors qu’il faudra plusieurs écoutes dans le cas contraire. L'intérêt est désormais de se replonger dans les deux précédents opus en enchaînant l’écoute des trois épisodes à la suite.