Powerwolf a appris à occuper le terrain et évite de rester longtemps sans laisser de nouvelles. Il est de retour avec "Interludium" à peine deux ans après son album précédent et quelques mois après "The Monumental Mass". Comme son nom le laisse deviner, "Interludium" est hybride. Il se compose de six nouveaux titres accompagnés de quatre raretés et doté d’une pochette proche des albums précédents.
Pour les six nouveautés, Powerwolf applique sa recette épique et théâtrale à la lettre. Les refrains sont efficaces avec un Attila en mode conteur mystique. Les guitares retrouvent une belle place dans le mix, notamment sur les soli. Avec sa mélodie celtique, ‘Altars OF Fire’ se détache du lot, le refrain donnant envie de lever le poing et la partie instrumentale galopante en mode Iron Maiden est réjouissante. ‘No Prayer At Midnight’ et ‘My Will Be Done’ ont des allures de remplissage, le second étant une banale relecture de ‘Resurrection By Erection’ et ‘Sanctified By Dynamite’.
Pour compléter l'album, Powerwolf a fouillé dans ses archives. ‘Stronger Than The Sacrament’ and ‘Living On A Nightmare’ sont parus sur des EP sortis en 2012 et 2015, montrant un Powerwolf artisanal avec un son moins énorme. Le groupe sonne frais et encore naïf avec un speed mélodique classique porté par un Attila déjà au top niveau théâtral. ‘Midnigth Madonna’ et ‘Bête du Gévaudan’ sont des bonus d’albums ; le premier est typique du style du groupe avec une bonne force épique, et le deuxième est la version française de ‘Beast Of Gevaudan’, pas tellement indispensable mais amusant pour l’accent français marqué d’Attila.
"Interludium" est une récréation sympathique, le cadeau sympa pour les fans. Les titres inédits n’apportent guère d’enseignements tant le groupe reste dans sa zone de confort. Il sera intéressant de voir si par la suite Powerwolf sera capable de se faire un peu violence.